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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:57

Edgar-Leser.jpg

 Edgar Leser, chez lui, à Lille, soixante huit ans plus tard: «Je ne veux pas qu'elle soit oubliée.» Au collège Rabelais de Mons, sa requête a été entendue.



FLORENCE TRAULLÉ
> florence.traulle@nordeclair.fr
Elle avait dix ans, des cheveux bruns, et sur la photo de classe elle porte un gilet boutonné jusqu'au col Claudine. Micheline était en huitième, élève au lycée Faidherbe de Lille où, à l'époque, il y avait aussi des petites classes.


Le 24 juillet 1942, Micheline Teichler part avec son père et un passeur, censé leur faire traverser la ligne de démarcation, alors non loin d'Amiens. Les Teichler sont juifs. Depuis 1940, ils subissent des brimades parce que juifs. Puis, ils porteront l'étoile jaune, celle que son copain de classe Edgar Leser garde encore avec lui, enveloppée dans un plastique et rangée dans son portefeuille.

« La mère de Micheline et sa soeur devaient partir plus tard », raconte Edgar Leser. Mais le forain qui se disait passeur a emmené Micheline, son père et quelques autres personnes « directement à la prison de Loos. Puis, il est revenu à Lille tranquillement ». Micheline et son père sont transférés à Malines, en Belgique, le site belge qui sait office de « camp de triage ». Ils partiront pour Auschwitz par le convoi parti de Malines le 4 août 1942. « Micheline a été gazée à son arrivée. Son père a subi le même sort. » Edgar Leser se tait, un peu perdu dans ses souvenirs dont on mesure combien ils ont dû écraser sa vie de rescapé. Lui, il a été un enfant caché, pris en charge par l'abbé Stahl qui s'occupait de foyers pour « enfants moralement abandonnés ». Son père était allé le trouver, après avoir vainement demandé de l'aide à l'Évêché de Lille. On était alors peu de temps après les rafles de septembre 1942. « Elles concernaient les juifs étrangers ou apatrides.

Mon père, qui s'est retrouvé à la tête d'un groupement de résistance dès ce moment-là avec d'autres juifs, des catholiques, des protestants, des libres-penseurs, s'est retrouvé avec 40 enfants sur les bras. Il fallait trouver une solution, les cacher. » La plupart d'entre eux avaient pu fuir grâce à des cheminots, « qui ont garé un train vide sur la contre-voie à la gare de Fives, à côté du train qui devait les emmener. Peut-être que plus d'enfants auraient pu être sauvés ce jour-là, mais ce ne devait pas être facile, pour les parents, de se séparer de leurs enfants. Et on ne savait pas à l'époque ce qui se passait après ».

L'abbé Stahl aura plus de courage que d'autres. En voiture, avec le père d'Edgar, l'abbé va chercher les gamins un par un, là où ils ont trouvé un refuge provisoire. Ils seront répartis dans des familles, dans les foyers dont il s'occupe. Edgar Leser et son frère sont également confiés à l'abbé. Il a gardé une autre photo que celle de la classe où il figure avec Micheline. Elle a été prise à l'orphelinat Notre-Dame à Loos, alors installé à côté de l'église Notre-Dame de
Grâce. On y voit des gamins habillés en anges, mains jointes.

Edgar, qui venait d'une famille juive pas vraiment pratiquante, s'y met très vite. Pas le choix. Il apprend les prières catholiques, les rites qui rythment la journée. « Un bon petit catholique ! », plaisante-t-il. Aujourd'hui, il parle avec un infini respect de tous ces anonymes qui ont aidé, caché des juifs. « Ils se retranchent tous derrière leur devoir de solidarité. Pour eux, ils n'ont rien fait d'extraordinaire. » Edgar Leser raconte Simone Caudemont, censeur du lycée Fénelon de Lille, « une vraie peau de vache disaient les élèves mais avec... un coeur un or massif. De septembre 1942 à la Libération, elle a abrité des enfants juifs dans un dortoir du lycée ».

Micheline Teichler n'a pas rencontré une Simone Caudemont. Juste un homme qui l'a livrée. « Il a été retrouvé après guerre et a été jugé », conclut Edgar. « Il a eu plus de chance que ses victimes. »

 

« Les élèves se sentent très concernés, très touchés »

Derrière le projet de donner le nom de Micheline Teichler à une classe du collège, il y a tout le travail réalisé depuis des années autour de la mémoire de la guerre, de la Shoah et de la Résistance. Et aussi la belle énergie d'une prof d'histoire. Il y a de la passion dans sa voix, et beaucoup d'émotion aussi quand elle parle de son métier et de la transmission de cette mémoire que le temps pourrait engloutir. Laurette Marotel, professeur d'histoire-géographie au collège Rabelais de Mons fait travailler ses élèves, depuis plusieurs années, sur le concours national de la résistance et de la déportation. On la sent fière aussi de rappeler que les collégiens de cet établissement classé Ambition Réussite ont même fini à la deuxième place l'an dernier. Le thème du concours était alors « Enfants et adolescents dans le système concentrationnaire nazi ». Edgar Leser est venu témoigner, et c'est ainsi que les collégiens ont découvert l'histoire de Micheline. « Elle a beaucoup marqué mes élèves et moi-même », convient Laurette Marotel. « On a eu envie de faire quelque chose pour sortir de l'oubli ces enfants morts en déportation. » Parce que « si c'est évidemment un hommage à Micheline, cette enfant est un symbole. Pour nous, elle porte aussi la mémoire des autres ». Parce que les témoins de ces années-là sont, pour les jeunes générations, les plus à même de dire, de raconter, de se souvenir, Laurette Marotel a souvent enregistré les témoignages d'anciens déportés ou résistants. Mais le temps passe. Ils meurent les uns après les autres. Comment continuer à transmettre ? « Il n'y aura plus de témoins directs d'ici peu. C'est pour ça que je filme et enregistre tout ce que je peux. Et je dis à mes élèves : "c'est vous qui allez être la mémoire demain". » Une transmission indissociable, pour elle, de son travail d'enseignante. C'est aussi, humainement, une belle aventure. « Les élèves se sentent très concernés, sont très touchés, et aussi très fiers de travailler à ce projet. » Laurette Marotel observe que la plaque au nom de Micheline était installée depuis un bon moment devant la classe, attendant d'être dévoilée ce vendredi. « Personne n'y a touché. On sent un vrai respect. » Révélateur. wFl.T.


« Mes chers enfants, nous vous confions cette mémoire. Vous saurez l'utiliser »

Un concentré d'histoire au collège Rabelais de Mons vendredi. Une ancienne déportée, deux copains de classe de Micheline Teichler, la jeune génération qui ne veut pas non plus oublier. Et un hommage simple, mais fort de sens. Ils sont un peu agités sur leurs chaises. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'on se voit remettre son diplôme de brevet des collèges, et avec mention s'il vous plaît. Mais quand le principal du collège Rabelais a expliqué qu'ils passaient désormais à autre chose, le silence s'est fait. Une autre cérémonie, en souvenir de Micheline Teichler. La première à s'exprimer est Laurette Marotel, professeur d'histoire-géographie, pour qui « un des aspects les plus indicibles de la barbarie nazie est le martyr de tous ces enfants ». Une de ses élèves de l'an dernier, lauréate avec ses copines du concours national de la résistance et de la déportation, confiait un peu plus tôt que l'inauguration de la plaque à la mémoire de Micheline était « importante ». « C'est l'aboutissement de notre travail et c'est une manière de ne pas oublier Micheline, de ne pas oublier tous ces enfants. » C'est aussi ce travail qu'Odile Louage, la présidente de l'association des amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation, a salué. Il vient en complément de celui de cette association, pour qui « la mémoire collective structure notre identité nationale. C'est un véritable capital qui nous permet de donner du sens au monde dans lequel nous vivons, de transmettre des valeurs, celles de la République, des droits de l'homme, de la tolérance » . Et de citer Germaine Tillon, l'ethnologue, résistante et elle-même déportée à Ravensbrück : « Aucun peuple, même développé, n'est à l'abri d'un désastre moral collectif. » L'histoire l'a prouvé. Au fond de la salle, derrière les collégiens de Rabelais, un homme se fait discret. Il a entendu parler de cette classe qui allait porter le nom de Micheline Teichler, a téléphoné au principal du collège pour demander s'il pouvait en être. Lui aussi, était dans cette classe de huitième. Pour lui également, les années ont passé mais le souvenir est resté. Une présence qui rappelle à tous ce qu'est « la fidélité dans l'amitié », incarnée par Edgar Leser, comme l'a souligné Bernard Dumortier, le principal du collège Rabelais, qui a également parlé de compassion, « le contraire de l'indifférence ». Et c'est toujours silencieux que les collégiens, vendredi soir, ont écouté Edgar Leser leur lancer : « Mes chers enfants, nous vous confions cette mémoire. Vous saurez l'utiliser. » w FL.T.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:41

Liens sur « Fondation pour la Mémoire de la Shoah »

Affichage des liens 1 à 10 sur 19.
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah La Fondation finance des programmes médico-sociaux visant à mieux répondre aux besoins des survivants de la Shoah. Télécharger la brochure :
www.fondationshoah.org
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
www.google.com
VARSOVIE — La célèbre inscription en allemand "Arbeit macht frei" (le travail rend libre), figurant au-dessus de la porte d'entrée de l'ancien camp de la mort nazi d'Auschwitz-Birkenau (sud de la Pologne), a été volée par des inconnus, ont indiqué vendredi des responsables du musée du site.
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah Témoignage : Annette Muller, la petite fille du Vel d’Hiv
www.fondationshoah.org
Le Cercil publie le témoignage d’Annette Muller, l’une des très rares enfants du Vel d’Hiv ayant survécu. Internée à Beaune-la-Rolande après la rafle de juillet 1942, elle connaît le sort terrible des milliers d’enfants juifs internés dans les camps du Loiret. ...
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
www.google.com
PARIS — Le fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France, Serge Klarsfeld, a diffusé mercredi auprès de l'AFP trois photos, dont deux inédites, d'exécution de résistants au Mont-Valérien, près de Paris, prises en 1944 par un sous-officier allemand.
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
www.arte.tv
Les mercredis de l'histoire,La croix gammée et le turban - La tentation nazie du Grand mufti, Le cas Demjanjuk
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
www.france24.com
Le procès de l'ex-nazi John Demjanjuk s'ouvre à Munich. Cet ancien gardien de camp présumé avait été acquitté par un tribunal de Jérusalem en 1993, mais, depuis, de nouvelles preuves de sa culpabilité ont été apportées.
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah Ce soir à 20h35 sur France 3 - Le Commissariat - Téléfilm sur le Commissariat général aux questions juives. Ce film prend appui sur les travaux de l'historien Laurent Joly, il a reçu le soutien de la fondation.
www.dailymotion.com
Fiction télévisuelle diffusée prochainement sur France 3 et consacrée au Commissariat général aux questions juives. Ce film prend appui sur les travaux de l'historien Laurent Joly. Cop
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah Vous pouvez écouter de nombreuses interviews en yiddish sur le site de Max Kohn :
www.maxkohn.com
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah A voir avant la fin de l'année :
www.memorial-caen.fr
Chaque fois que l’on aborde les terres ténébreuses du nazisme, on bute sur une stupeur intérieure, une épouvante de l’âme, une glaciation de la pensée. ...
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Fondation pour la Mémoire de la Shoah Retrouvez l'OSE sur Facebook !
L’OSE est une association créée en 1912 à Saint- Pétersbourg qui réalise un travail médico-social tourné vers les populations juives défavorisées. Durant la Seconde Guerre mondiale, grâce à ses 14 maisons d’enfants et à son réseau clandestin, elle parvient à aider 6000 ...enfants dont environ 2000 qu’elle sauvera de la déportation et dont elle prendra en charge l’éducation. Fidèle à ses valeurs d’humanisme et d’universalité, l’OSE continue de développer son action auprès de la population juive et de toutes populations en difficulté autour de cinq pôles : l’Enfance, l’aide aux malades, le Handicap, le Grand-âge et la Mémoire. Et dispose au jour d’aujourd’hui de 23 centres.
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:36

Francoise.B406


Envoyé le: mardi 1 décembre 2009 10:28



Inscrit le: 12/06/2007
Messages: 425

MARTIN Gabrielle née le 19.06.1904 à Lyon (69) est dans le transport parti de Compiégne le 31 janvier 1944
à destination de Ravensbrück ou elle a le matricule 27906



Le transport de femmes qui quitte la gare de Compiègne le 31 janvier 1944
est le plus important au départ de France vers le KL Ravensbruck

Si les 959 femmes enfermées dans des wagons a` bestiaux sont toutes
extraites du camp de Compiègne, elles ont éte´ d’abord internées dans
diverses prisons francaises, puis amenées en region parisienne, a` Fresnes, a`
La Sante´ ou au Fort de Romainville.


Le train effectue plusieurs arrêts avant d’arriver au KL Ravensbrück, dont
un a` Trèves, ou` la Croix-Rouge allemande leur distribue de la nourriture. Puis,
il repart et arrive a` destination le 3 février 1944. Il est connu dans la mémoire
des déportés comme le « convoi des 27000 »


Il se distingue des autres transports de femmes par les sources existantes,
puisqu’une liste venant du Revier du camp a pu être conservée. Elle mentionne
la totalite´ des femmes arrivees ce 3 fevrier 1944, ce qui en fait un document
exceptionnel puisque la grande majorite´ des archives de Ravensbrück ont
disparu. Une copie de cette liste se trouve a` Caen, Ministère de la Défense,
Archives du Monde Combattant, cote LA 18447 a` 18464.Germaine Tillion consacre
un chapitre de son ouvrage sur Ravensbrück a` l’histoire de ce transport
a` partir de l’analyse de cette liste ; voir Germaine Tillion, Ravensbrück, Le
Seuil, Paris, 1973 et 1989.


Ce transport est très majoritairement compose´ de résistantes

Figurent dans ce transport en nombre important, des femmes arrêtées pour leurs activités d’agent de
liaison ou de boite aux lettres au sein du Front National, des réseaux Alliance,
CND-Castille, Manipule, Evasion, Gallia, Marco-Polo et Vengeance. Des
groupes sont souvent entièrement démantelés, comme celui des 9 agents du
réseau Mithridate du Puy-de-Doˆme, qui sont arrêtées sur dénonciation en
novembre 1943


Geneviève de Gaulle-Anthonioz, fit partie de ce transport . Elle est mise au Bunker du camp en octobre
1944, et ne sera libérée que fin février 1945.


Gabrielle décéde libre le 27 ou 28/04/1945 à Bergen-Belsen juste Avant son rapatriement

191 femmes de ce convoi sont décédées.





plus d'info

Toute une vie de résistance, éd. Graphein Fndirp, mars 2000 (ISBN 2910764133) de Marie José Chombard de Lauwe

Mémoire vivante n 39 en ligne

Les oeuvres de germaine Tillon ou Charlotte Delbo


pour copies des fiches du convoi me contacter sur ma boite perso francoisebulfayrobaseyahoo.fr

vous pouvez vous adresser à caen et à Arolsen pour connaitre son parcours

Francoise


Créée en 1990, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation s?est fixée comme objectif de pérenniser la mémoire de l?Internement et de la Déportation au-delà de la génération des témoins et de faire connaître les valeurs qui en sont issues.

Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD)
regroupent toutes les personnes physiques et morales qui souhaitent agir pour assurer la pérennité, l'enrichissement et la transmission de la mémoire de la Déportation et de l'Internement, dans le respect plein et entier des buts de la Fondation.
Contact : AFMD
31, boulevard Saint-Germain 75005 PARIS
Téléphone: 01 43 25 84 98 - fax: 01 43 29 58 92
Email : afmd arobase afmd.asso.fr

*************** REJOIGNEZ NOUS!!!! **************************



http://www.fmd.asso.fr/
sa base de données http://www.bddm.org/



http://www.afmd.asso.fr/



françoise

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:35

Heckman        La Régionale des Pays de Loire de l’APHG en association avec la DT 85 de l’AFMD et le Comité de la Vendée du CNRD a présenté aux enseignants des collèges et lycées vendéens le thème 2010 du CNRD à savoir « L'appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu'en 1940 » le mercredi 2 décembre 2009, de 14 h à 17 h au Lycée De Lattre de Tassigny, La Roche sur Yon.


Cette action a reçu le soutien de l’Inspection d’Académie de la Vendée qui a informé tous les établissement du département et de l’Inspection Pédagogique Régionale d’histoire géographie qui a transmis l’information à tous les enseignants de la Vendée.

Une trentaine d’enseignants ont répondu à l’invitation.

Mme TrémègeDéroulement de l'après midi

M Richard proviseur du Lycée De Lattre souhaite la bienvenue aux participants et excuse l’absence de M Le Floc’h, Inspecteur d’Académie de la Vendée, représenté par Mlle Mousin de la Division des élèves.

Mme Trémège, présente du déroulement de l'après midi et les intervenants et excuse l’absence de M Reuzé IA.IPR d’histoire géographie en charge du CNRD.

M Prouteau fait l’historique du CNRD.

Témoignages de M Prouteau et M Flerschinger, résistants, M Marceteau et M Geny, résistants déportés, selon la trame tirée du fascicule édité pour préparer le concours 2010 :

- Quelles sont les motivations qui vous ont amené à vous engager dans la Résistance ? Aviez vous entendu l'appel du général De Gaulle ?

- Quand avez vous décidé de vous engager ? Dans quelles circonstances ?

- Aviez vous conscience des risques encourus ?

Que retenez vous de l'appel du 18 juin aujourd'hui ? Quels enseignements en avez vous retiré ? Que vous a apporté cette expérience ?

Les interventions des témoins ont été filmées avec leur autorisation par une équipe du lycée De Lattre et par Monsieur Pallatier.

Présentation des ressources documentaires par M Heckmann, Directeur des Archives départementales de la Vendée et son équipe. http://archives.vendee.fr/

Information sur l’ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerres) par M Daverdisse, directeur départemental.

Présentation du la page CNRD du site internet académique, rubrique histoire-géographie-citoyenneté, par Gilles Trémège. http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/07444551/0/fiche___pagelibre/&RH=HG

Présentation d’exemples de pratiques pédagogiques pour répondre à la question de comment préparer le CNRD avec les élèves en collège et en lycée ? Exemples des collèges publics des Moutiers les Mauxfaits, des Herbiers, de Pouzauges et du lycée De Lattre de La Roche sur Yon...

Un échange entre les intervenants et la salle a terminé l’après midi, échange au cours duquel sont intervenus en particulier Mme Gouin, propriétaire d'un musée privé de la Résistance à la Roche sur Yon, M Morin, frère d'un déporté mort à Dora, M Lorioux, Résistant.

Gilles Trémège, Trésorier de la Régionale des Pays de Loire, représentant de l’APHG en Vendée

Par loic Bureau
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 23:14
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 23:08
college-mons.jpg

« Il existe des collèges, des écoles Anne-Frank, mais c'est sans doute la première fois en France qu'une classe porte le nom d'un enfant déporté », note Edgard Leser, membre des Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation.
...

Quand Nicolas Sarkozy a lancé l'idée de faire porter à tous les élèves de CM 2 la mémoire d'un des onze mille enfants morts en déportation, Edgard Leser a trouvé cela « trop lourd ». Témoin infatigable de l'horreur d'avoir été enfant et Juif pendant la Seconde Guerre mondiale, il a appelé ses souvenirs. Et le visage de Micheline s'est imposé. « Nous étions quatre enfants juifs dans la même classe, seule Micheline a été arrêtée. » Trahie par un passeur qui, plutôt que de les conduire, son père et elle, à la ligne de démarcation à Amiens, les a amenés directement à la prison de Loos. « Elle a été arrêtée pendant les grandes vacances, le 24 juillet 1942, et transférée à Malines, en Belgique, d'où elle est partie pour Auschwitz. » Sa maman et sa soeur, qui sera peut-être présente pour l'inauguration de la salle, ont eu la vie sauve.


Edgard Leser, lui, n'a survécu que parce que ses parents l'ont caché dans un orphelinat catholique. De son enfance clandestine, il garde le fracas des bombes, les brimades de son étoile jaune. Un traumatisme qu'il conserve en permanence dans son portefeuille. La photo de sa classe de huitième est, elle, bien rangée dans son dossier de guerre contre la barbarie, à côté des papiers de son oncle, Juif et déporté, et de sa propre photo, quand les religieuses de l'orphelinat l'avaient, en toute innocence, déguisé en enfant Jésus.
source

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 14:14

mensuel de la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes - MARS 2003.



"Un important convoi « d’inaptes au travail » partit d’
Ellrich-Juliushütte pour Bergen Belsen en Mars 1945. Jacques Grandcoin ( 77982 ) retrace ici ce que fut ce sous-camp de Dora-Mittelbau et les conditions atroces que connurent tant de déportés transférés vers Bergen-Belsen.



Bien que ces deux noms soient des homonymes, pour les anciens déportés ils sont synonymes dans la mesure où l’une conduisait à l’autre ! Au-delà de ce problème de sémantique, une étude sur le sort d’un convoi « d’inaptes au travail » parti d’Ellrich pour Bergen-Belsen via la Boelcke-Kaserne de Nordhausen au mois de Mars 1945, m’a convaincu que les SS ont voulu par ce biais exterminer les déportés, un acte dont il sera très difficile de démontrer l’intention criminelle.



L’étude de la vie des concentrationnaires dans le complexe de
Mittelbau-Dora a fait l’objet d’un livre très documenté d’André Sellier (« Histoire du camp de Dora », La Découverte) historien et lui-même déporté à Dora. Ce livre a fait l’objet d’un article dans la rubrique des livres du PR (Janvier 1999). Dans cet ouvrage, l’auteur a mis en évidence les conditions de vie particulièrement affreuses dans le sous-camp d’Ellrich où l’on envoyait les « sans qualification professionnelle déclarée ». Ils y étaient affectés aux tunnels du B12 ou du B3, à la pelle et à la pioche pendant les douze hueres de travail quotidien, augmentées des délais de transport et des heures d’appel, avec pour tout viatique la maigre ration dévolue à la piétaille esclave. Ces conditions de vie déjà insupportables dans l’hiver rigoureux des montagnes du Harz – la température étant fréquemment de moins 15 à moins 20°C – furent aggravées par la vermine épidémique qui entraîna deux désinfections. Elles laissèrent des centaines d’hommes nus, avec une demie ration alimentaire quotidienne.



Sans vêtements, ni chaussures à l’appel



Au cours de nos recherches nous avons rouvert les archives du tribunal des Forces Alliées qui siégea à Dachau au mois d’Août 1947 pour juger les SS de Dora. Le témoignage de Paul Emile Caton (page 1263), déporté français affecté au Bureau du Travail, donne des chiffres émanant des documents originaux signés par le SS responsable, le Sergent Brinckman. On y apprend par exemple que le 14 Décembre 1944 il y avait à l’appel du matin 1242 détenus malades sans vêtements ni chaussures sur un effectif de 7445 hommes. Cette situation a perduré pendant des semaines alors que les magasins de vêtements du camp de Dora ou de Buchenwald regorgeaient d’habits pris sur les déportés à leur arrivée. En fait cette main d’oeuvre sans qualification, épuisée, était devenue sans intérêt, elle pouvait être éliminée purement et simplement.





L’audition du docteur Pierre Ségelle au même procès nous apporte d’autres informations (pages 1191 et suivantes). Mais auparavant il faut préciser que Pierre Ségelle était un médecin expérimenté qui avait exercé pendant 12 ans dans les hopitaux jusqu’à la guerre et, qu’après la Libération, il fut député-maire de la ville d’Orléans, ministre à deux reprises, une fois à la Santé, l’autre fois au Travail, et qu’il sera le président fondateur de l’amicale des déportés d’Ellrich. Pierre Ségelle indiqua au tribunal qu’il avait été affecté à l’infirmerie d’Ellrich, où il était arrivé le 29 Septembre 1944. « A peu près 300 malades par jour se présentaient après l’appel, déclara-t-il. Il n’y avait que dix lits libres chaque jour. Afin de faire de la place tous les deux ou trois jours, le chef renvoyait des malades, qui souvent mouraient le soir même. Au début, jusqu’à fin décembre, l’infirmerie était installée dans un grenier sans ventilation, ni lumière, ni fenêtre. Les malades étaient deux dans un même lit avec une couverture, ils gardaient leurs chemises. (...). Après le 31 Décembre, dans la nouvelle infirmerie qui était très propre, les malades étaient trois dans un même lit, complètement nus avec une couverture pour trois. Ils étaient tellement entassés les uns contre les autres qu’ils n’avaient pas froid ; la plupart qui arrivaient déjà mourant n’ont jamais pu se rendre compte de ce qui se passait à l’infirmerie. Les causes principales de mort étaient la fatigue due au manque de nourriture, à la longueur des horaires de travail, à la dysentrie, à la diarrhée. La dysentrie n’était pas causée par des microbes ou par des infections mais par la mauvaise qualité de la nourriture... »





A propos du convoi qui partira le 3 Mars 1945, le docteur Ségelle précise qu’il fut préparé pendant deux mois et qu’il comprenait 1603 malades, dont 400 furent extraits de l’infirmerie le jour même. Sur la place d’appel, les manteaux qui leur avaient été remis plus tôt leur furent enlevés malgré le froid glacial. Douze seront morts avant le départ pour la Boelcke Kaserne de Nordhausen. Ce convoi, augmenté de 649 camarades, soit 2252 « inaptes au travail », repartira à destination de Bergen Belsen le 8 Mars 1945. Très peu de survivants ont pu témoigner des conditions de vie dans le mouroir qu’était devenu ce camp de Bergen Belsen. Mais l’important dans ce témoignage, c’est la préparation du convoi pendant deux mois, qui concrétise l’intention criminelle.



Bergen-Belsen, avril 1945



Pour avoir une idée de Bergen Belsen à ce moment-là, nous pouvons nous reporter au rapport fait par le lieutenant-colonel de l’armée britannique, W. Gonin, commandant l’unité sanitaire qui prendra en charge le camp après sa libération le 15 Avril 1945. Il avait été écrit ensuite que cette unité avait été mise en quarantaine en Norvège après avoir accompli son travail dans le camp. En effet officiers et hommes avaient été au contact de déportés souffrant du typhus et d’autres maladies hautement contagieuses et avaient été contaminés. W. Gonin écrit : « Pendant ce temps-là (vers le 13 Avril) la bataille faisait rage tout autour du camp où il y avait approximativement 50 000 personnes dont 10 000 morts dans les baraques ou dans le camp. Ceux qui étaient encore en vie n’avaient rien mangé depuis sept jours après une période prolongée de sous-alimentation sérieuse. ( ... ). Nous avions donc des bâtiments, huit infirmières-chefs, environ 300 hommes du Service de Santé, un régiment anti-aérien léger, au moins 20 000 malades souffrant de maladies les plus virulentes connues, qui exigeaient tous des soins hospitaliers urgents, et 30 000 hommes femmes et enfants qui ne mourraient peut-être pas sans soins médicaux, mais qui mourraient certainement s’ils n’étaient pas alimentés et transférés loin du camp de l’horreur. ( ... ). Ceux qui mouraient de maladie mouraient en général dans les baraques ; quand la cause principale de la mort était la faim, ils mouraient à l’extérieur, car c’est caractéristique de la faim que de sembler vouloir obliger les victimes d’errer jusqu’à ce qu’elles tombent et meurent... »





Ce rapport contient de nombreuses descriptions que nous ne pouvons donner ici sur les découvertes que firent les troupes britanniques, sur les cas d’anthropophagie constatés, sur l’évolution du typhus, sur la promiscuité des cadavres et des survivants. Ainsi dans ces Transports du premier trimestre de 1945 comme d’ailleurs au cours des marches de la Mort, les nazis continuèrent leur entreprise d’élimination des déportés, après en avoir extrait toute la force de travail, les avoir spoliés et vidés de toutes ressources humaines pour les abandonner aux charniers de l’histoire.





Les archives apportent au fur et à mesure de leur mise au jour des renseignements qui nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de l’administration SS dans la vie concentrationnaire et, par là, éclairer l’histoire dont nous voulons qu’elle profite à l’avenir.



Jacques Grandcoin 77982

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 14:07
  • Vous êtes sur le site de : la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Commission Dora Ellrich Héritière de l’amicale Dora Ellrich, la commission a pour but de développer la mémoire de la (...)

  • 30, boulevard des Invalides - 75007 PARIS - tél : 01 47 05 27 30- Email : memoiredora@yahoo.fr L’amicale Dora Ellrich avait créé un site , non actualisé depuis l’intégration de l’amicale à la (...)

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  • Le 28 octobre 1945 est créée l’Amicale des déportés de Dora et celle des déportés politiques et de la résistance d’Ellrich. Ces deux amicales fusionnent le 11 mai 1946 pour devenir l’Amicale des déportés (...)

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 14:05

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La mémoire des événements qui ont marqué l'histoire est perpétuée chez les élèves grâce aux partenariats institutionnels et associatifs. Les écoles, les collèges et les lycées développent des projets dans ce domaine avec les musées et les lieux de mémoire.

Institutions
Ministère de la Défense

Le ministère de la Défense mène des actions pédagogiques autour de la mémoire des guerres et des conflits contemporains, en particulier autour des deux guerres mondiales. Il finance et accompagne des projets éducatifs liés à la mémoire dans le cadre d’une commission mixte avec l’Éducation nationale.

Office national des anciens combattants

L’Office national des anciens combattants (ONAC) agit pour la préservation de la mémoire : il valorise les valeurs qui ont guidé l'engagement de la France dans les conflits contemporains. Les services départementaux de l’ONAC proposent des actions pour les écoles et les établissements scolaires :

  • concours
  • participation aux cérémonies
  • soutien à des voyages de classes
  • prêt d’expositions
  • etc
Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage

Le comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage émet des avis et recommandations au Gouvernement. Il s’intéresse à l’histoire de la traite, de l’esclavage, et leur abolition, sur des questions relatives à la recherche, à l’enseignement, à la mémoire et la transmission.

Ce comité a été créé par la loi de 2001 qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

Fondations et associations de mémoire

Ce sont des interlocuteurs privilégiés dans la réflexion civique, historique et pédagogique sur les événements marquants de notre histoire.

Cinq fondations s’intéressent particulièrement à l’histoire de la seconde guerre mondiale. Elles participent au jury du concours national de la résistance et de la déportation :

  • Fondation de la Résistance
  • Fondation pour la mémoire de la déportation
  • Fondation pour la mémoire de la Shoah
  • Fondation Charles-de-Gaulle
  • Fondation de la France Libre

Le concours national de la résistance et de la déportation repose sur la réalisation de devoirs individuels ou de travaux collectifs durant le deuxième trimestre de l’année scolaire. Il permet aux élèves de rencontrer d’anciens résistants et déportés qui viennent témoigner dans les classes. Créé en 1962 à l’initiative d’associations de la résistance et de la déportation, il rassemble environ 40 000 candidats chaque année.

Musées et lieux de mémoire

La visite des lieux de mémoire et des musées d’histoire, en France et à l’étranger, contribue au travail de mémoire.


Les services éducatifs de ces institutions culturelles participent à :

  • l’accueil des groupes scolaires
  • l’aide aux projets
  • la formation des enseignants
  • la conception de ressources pédagogiques

Le travail de mémoire se fait aussi par la fréquentation de lieux et par la découverte d’objets, d’œuvres et d’artistes qui témoignent des épisodes tragiques de l’histoire. Il peut s’inscrire dans les dispositifs d’éducation artistique et culturelle (classes à projet artistique et culturel, etc.). 

Mise à jour : janvier 2010

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 13:58

1ère Biennale de l’égalité Femmes / Hommes


Pour sa première manifestation d’ampleur sur l’égalité entre les femmes

Evénement phare de la Biennale, cette exposition de portraits de femmes

oeuvrant seules ou aux côtés des hommes, pour la reconnaissance

et le respect des droits fondamentaux de tous – est signée

Pierre-Yves Ginet, photojournaliste diffusé par l’agence Rapho.


Exposition à l’Hôtel de Ville, en médiathèques, à la Villa Douce,

Informations pratiques

Accès depuis Paris

Par l’A4 en 1 h 30.

Gare de Reims-centre en 45 min. depuis la Gare de l’Est.

Gare Champagne-Ardenne TGV en 40 min. depuis la Gare de l’Est puis bus, taxi ou navette ferroviaire.

Renseignements

Accueil : 03.26.35.60.97 et 03.26.35.60.91 et site Internet : www.reims.fr


Catalogue de l’exposition

Femmes en résistance, Editions Verlhac. Préface de Taslima Nasreen, écrivaine bangladaise, Prix Sakharov 1994 ; Introduction de Marie-José Chombart de Lauwe, résistante de 1939-1945, présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Volume relié, 25 x 29 cm, 191 photographies, 280 pages. Prix : 37 € TTC. Dates selon les lieux, du 13 février au 3 avril 2010

et les hommes, la Ville de Reims présente « Femmes en résistance ».
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Présentation

  • : Mémoire de la Résistance et de la Déportation
  • : il s'agit d'un blog dédié à la Mémoire en général et à la mémoire de la Résistance et de la Déportation en particulier
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