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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 19:36
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En découvrant, pour la toute première fois, Marie-Josée Chombart de Lauwe, ce petit bout de femme de 87 ans aux cheveux d'ange, au regard bleu pétillant de gaieté et à la sérénité évidente, on ne peut s'imaginer l'enfer traversé par cette résistante de la première heure, rescapée du camp de concentration de Ravensbrück. En écoutant cette grande dame de la dernière guerre, devenue présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, on est encore loin de tout savoir sur les conditions de vie, les sévices, tant la femme reste discrète sur les « détails ».


Pourtant elle raconte encore et encore la vie quotidienne, les autres, la solidarité, l'espoir au-delà de l'imaginable, de l'inconcevable. « La déportation représente le pire du mal, mais hélas elle s'inscrit dans l'histoire. Ravensbrück ce fut l'extrême, une sinistre parodie d'une société réelle. Ce qu'il y a de commun entre le passé et le présent, c'est que des hommes s'autorisent à dire 'tu n'appartiens pas à la même espèce' et qu'il y est des régimes politiques qui leur donne l'opportunité de commettre d'horribles atrocités » constate-t-elle.


Au cœur de la salle des fêtes des Quatre-Saisons et devant 300 collégiens de Rodez et Onet, Danièle Polvé-Montmasson, la préfète, Arnaud Bayeux, directeur de l'Onac, Jacques Moréno l'adjoint au maire et entourée de Suzanne Marchési, de Capdenac (elle aussi ancienne déportée) et de Jean-Claude Passerat-Plambach, né dans le camp, Marie-Josée Chombart de Lauwe témoigne et appelle à la vigilance, consciente du temps qui efface parfois la mémoire.


« L'histoire est un éternel recommencement, mais je garde toujours mon optimisme car de tous temps, il y a toujours eu des hommes et des femmes pour s'élever, dire 'non' et refuser l'inacceptable ». Ce sont les derniers témoins d'une époque peu glorieuse de notre Histoire et la relève ne pourra, de toute évidence, être assurée. La fondation que préside MJ Chombart de Lauwe a crée une vidéothèque où le témoignage de nombreux résistants ou rescapés sont conservés, ainsi que de nombreuses photos. « Ces documents étayeront tout ce qui a pu être écrit sur cette période » assure cette grand-mère de 9 petits-enfants et 11 arrière-petits-enfants et qui affirme avoir « une autre vie en dehors de tout ça »... 


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Plus de deux heures durant, les élèves du collège publique des Quatre-Saisons ont, avec leurs professeurs et notamment Sophie Amans-Gisclard et Nathalie Marty, menés de mains de maîtres les débats et le déroulement de la rencontre, entre récits, lectures ou visionnage de documents, fruits d'un travail de longue haleine, dans le cadre d'un projet « mémoires de guerre ».


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(de gauche à droite) : Suzanne Marchési, Danièle Polvé-Montmasson, Marie-Josée Chombart de Lauwe

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 19:33
Le maire, entouré du président de l'association et du professeur d'histoire, a reçu un ouvrage sur la Déportation. (photo daniel conchou)
Le maire, entouré du président de l'association et du professeur d'histoire, a reçu un ouvrage sur la Déportation. (photo daniel conchou)

« Nous devons garder en mémoire le souvenir de la souffrance des victimes de la Déportation, leur sacrifice et leur courage face à la folie criminelle d'autres hommes dont l'idéologie reposait sur l'oppression, la répression et l'extermination. Ne pas oublier, c'est précisément se souvenir des leçons d'histoire et les transmettre aux jeunes générations, c'est rester vigilant pour que l'inacceptable ne se reproduise pas. Nous savons aussi que ce combat de l'acceptation de l'autre et de ses différences reste fragile. » C'est par ces mots que Claude Brondel, le maire de Villefranche, a accueilli mardi le Conseil municipal de Villefranche, les élus du canton ou leur représentant, la directrice de l'école et les anciens combattants de la Fnaca à l'occasion du vernissage de l'exposition sur « La Déportation dans les camps nazis de 1933 à 1945 », présentée par l'association Les Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation.


Cette exposition, qui regroupe photos et documents, est destinée à faire prendre conscience aux générations futures de ce que furent l'internement et la Déportation. En effet, la disparition progressive des témoins et l'érosion du temps ne doivent pas empêcher de faire vivre la mémoire au-delà de la génération des témoins par l'histoire et les témoignages écrits ou parlés.


C'est donc avec beaucoup d'émotion que chacun a pu suivre les événements de 1933 à 1945, commentés par Jean-Paul Bedoin, professeur d'histoire à Périgueux.


Pratique. L'exposition est visible tous les jours, à la salle du Foyer rural, jusqu'au 8 février, de 9 heures à 17 h 30. Deux journées seront réservées aux scolaires, les 2 et 4 février. Renseignement en mairie au 05 53 29 91 44.

Auteur : Daniel Conchou

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:38

27 janvier 2010 -
Comme chaque année, la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité sera marquée par de nombreux événements. Une délégation officielle française sera présente à Auschwitz-Birkenau afin de marquer le 65ème anniversaire de la libération du camp.
- Voir la liste des cérémonies et manifestations qui se tiendront à l’occasion de cette journée.

 


Cérémonies et manifestations en France

- Mémorial de la Shoah, Paris

Dans le cadre de cette commémoration, le Mémorial de la Shoah organise plusieurs événements parmi lesquels deux concerts exceptionnels et des conférences dans le cadre du Forum Voix étouffées qui met en lumière les musiciens et les compositeurs qui, du fait de leurs origines ou de leur musique, subirent le fanatisme du régime nazi.

Une rencontre est également organisée, dimanche 31 janvier, avec les témoins du film La vie après la Shoah de Francis Gillery.

- Voir le programme complet sur le site du Mémorial de la Shoah

- UNESCO, Paris

Une cérémonie en mémoire des victimes de la Shoah se tiendra à l’UNESCO, le 27 janvier 2010 à 21h00. Cette soirée est co-organisée par le Mémorial de la Shoah.

En présence de : Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, Limor Livnat, ministre de la Culture et des Sports de l’Etat d’Israël, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, Eric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, et Samuel Pisar, réscapé d’Auschwitz, avocat international.

Suivie de la projection en avant-première du film La vie après la Shoah de Francis Gillery (France, documentaire, 2009)

Sur invitation uniquement - Renseignements : evenements@unesco.org

- Hôtel de Ville, Paris

Dimanche 24 janvier de 15h à 18h, le Maire de Paris accueille l’Union des Déportés d’Auschwitz pour une commémoration en présence notamment d’Hubert Falco, Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, de Simone Veil, Présidente d’honneur de l’UDA et de la FMS et de David de Rothschild, Président de la FMS.
L’après-midi sera ponctué de témoignages et d’hommages artistiques.
Sur réservation uniquement - Information : 01 49 96 48 48

- Arc de Triomphe, Paris

L’Union des Déportés d’Auschwitz ravivera la flamme du soldat inconnu le 27 janvier 2010 à 18h15 sous l’Arc de Triomphe à Paris.

- Synagogue de la place des Vosges, Paris

Un office solennel se tiendra mercredi 27 janvier à 19h à la synagogue Charles Liché, 14 place des Vosges. L’office sera conduit par le Rabbin Kaufmann, en présence du Grand Rabbin de Paris, des Présidents des Consistoires, des autorités civiles et des représentants des associations de Déportés, Fils et filles de Déportés et de Résistants.
Les enfants du Talmud Torah de la synagogue participeront activement à la cérémonie.

- Les Milles

Une cérémonie se tiendra le mercredi 27 janvier à 15h au Wagon-Souvenir des Milles, Chemin des Déportés.

Cette cérémonie est organisée par la Fondation du Camp des Milles - Mémoire et éducation, l’Association du Wagon Souvenir et du site Mémorial des Milles, du CRIF Marseille-Provence et du Consistoire israélite régional.

- Orléans

A Orléans, le Cercil (Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret) propose une demi-journée consacrée au thème des enfants survivants de la Shoah.

La pièce La commission centrale de l’enfance de David Lescot sera jouée au Théâtre d’Orléans à 14h30. Elle sera suivie d’une rencontre avec l’auteur et Gérard Rabinovitch, philosophe, sociologue et chercheur au CNRS.

Renseignements et réservations au 02 38 42 03 91
et par email : cercil@wanadoo.fr

- Bobigny

La Mairie de Bobigny et l’Association Fonds Mémoire Auschwitz organisent une cérémonie commémorative le mercredi 27 janvier 2010 à 11h à l’ancienne gare de Bobigny.
Rendez-vous 10h30 : passerelle de l’hôtel de ville - 10h45 : départ du car.

- Autres lieux de mémoire en France

Partout en France, le Mémorial de la Shoah initie des manifestations à vocation pédagogiques et commémoratives en partenariat avec neuf lieux emblématiques de la persécution, de l’internement, de la déportation et de l’extermination des Juifs.

Parmi les sites concernés : le Mémorial de la Shoah, Mémorial du camp de Drancy, Gurs, Izieu, Pithiviers et Beaune La Rolande, Rivesaltes, Natzweiler-Struthof…

Dans chaque lieu, une rencontre entre des élèves et des rescapés est prévue suivie d’une minute de silence.

- Télécharger la brochure (pdf) du Mémorial consacrée à ces manifestations.


Cérémonies et manifestations à l’étranger

- Auschwitz-Birkenau

La Fondation sera représentée au sein de la délégation française qui se rendra à Auschwitz-Birkenau le mercredi 27 janvier afin de participer à la cérémonie internationale qui marquera le 65ème anniversaire de la libération du camp.

La délégation sera conduite par M. Hubert Falco, Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants. Elle sera composée d’anciens déportés, de parlementaires, d’une trentaine de lycéens lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation et de représentants des associations et fondations de mémoire.

Mme Simone Veil, M. David de Rothschild, Président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et M. Serge Klarsfeld seront présents, ainsi que plusieurs membres du Conseil d’administration de la Fondation.

- ONU, New York

Une cérémonie se tiendra le 27 janvier au siège des Nations Unies à New York. Des manifestations y sont également organisées du 25 au 28 janvier.
Voir le programme

- Lectures de Primo Levi

Le Projet Aladin et le Ministère des Affaires étrangères organisent, entre le 26 janvier et la première semaine de février 2010, des soirées littéraires consacrées à la lecture de « Si c’est un homme » de Primo Levi.

A Rabat, à Casablanca, à Istanbul, à Tunis, au Caire, à Bagdad, à Irbil, à Nazareth et à Jérusalem, ce témoignage majeur sera présenté dans sa traduction en arabe ou en turc et replacé dans le contexte historique de la Shoah.
Télécharger le communiqué (pdf)
Contact : info@projetaladin.org


Pour les enseignants

En 2002, les ministres européens de l’Éducation ont adopté à l’initiative du Conseil de l’Europe la Déclaration instituant la journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires des États membres.

La communauté éducative est invitée à s’associer à cette commémoration. Voici quelques ressources utiles :

- L’Union des Déportés d’Auschwitz a réalisé Mémoire Demain, un DVD-Rom innovant présentant pour la première fois les témoignages de déportés d’Auschwitz-Birkenau filmés sur les lieux mêmes de leur calvaire.
Plus d’information

- Le Mémorial de la Shoah a mis en place un site pédagogique remarquable spécialement adapté aux jeunes de 8-12 ans : Le Grenier de Sarah

- Le Cidem (Civisme et Démocratie) dispose également de ressources pédagogiques permettant d’aborder à cette occasion le sujet de la Shoah et des génocides.
Voir le site du Cidem


A la télévision

À l’occasion du 65ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, Arte rediffuse intégralement Shoah l’œuvre monumentale de Claude Lanzmann, les mercredi 20 et 27 janvier 2010 à 20h35.


Photo : Lac des cendres, Auschwitz-Birkenau

 

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  • Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah
    27 janvier 2010
    Mémoires Vives
    Le dimanche à 13h sur RCJ

1er avril 2010
15 janvier 2010
15 octobre 2009
5 janvier 2010
30 décembre 2009
toute l'année



L'émission de radio de la F.M.S

La F.M.S soutient le

memorial
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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:32

Mari-Jo-Chombart-de-lauwe.jpg
Marie-José Chombart De Lauwe, chercheur honoraire au CNRS, ancienne déportée-résistante et actuellement présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, témoignera cet après-midi à la salle des fêtes des Quatre Saisons, devant plus de 300 collégiens et lycéens du Grand Rodez.  A ses côtés Suzanne Marchési de Capdenac, déportée elle aussi du Camp de concentration de Ravensbrück et Jean-Claude Passerat-Palmbach né dans ce même camp.


Par ailleurs une 2ème conférence (gratuite) à 18h30, aux archives de Rodez (avenue Victor Hugo) est organisée pour le grand public.


Née en 1923 sur l'Île de Bréhat (Bretagne), fille de médecin et de sage-femme, Marie-Josée Chombart de Lauwe entre en résistance dès 1940, à l'âge de 17 ans. Le 22 mai 1942 est elle arrêtée avec ses parents, sur dénonciation.


Après avoir été emprisonnée plusieurs fois (Rennes, Angers, Paris) et condamnée à mort, elle est déportée  le 26 juillet 1943 à Ravensbrück. Là, à partir de septembre 1944, elle s'occupe des nouveaux nés du camp. Le 2 mars 1945, elle est transférée au camp de Mauthausen. Libérée le 21 avril, elle est évacuée en Suisse par la Croix Rouge Internationale et y retrouve sa mère, son père étant décédé à Buchenwald en février 1944.


Après ses mémoires (« Tout une vie de résistance ») elle poursuit des études de sociologie, sciences sociales et philosophie à Pari, et entreprend une recherche sur les enfants en difficulté.


En 1954, elle entre au CNRS, décroche un doctorat. Engagée dans contre la torture lors de la guerre d'Algérie, elle prolonge son action en luttant contre la montée de l'extrème droite et les idées négationnistes. Elle limite à La Ligue des Droits de l'Homme, dont elle dirige la commission pour les droits des enfants. En 1997, après le décès de Marie-Claude Vaillant Couturier, elle devient présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Un rendez-vous avec l'un des derniers témoins de l'Histoire, à ne pas manquer.

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:29

Historiquement et sociologiquement l’itinéraire de Charles Grandjeat est lumineux. Sans sombrer dans la facilité on est en droit d’affirmer qu’il incarne l’idée et l’idéal de la réussite par le travail, l’intelligence et la vertu. Enfant d’instituteurs - ce qui constitue une excellente rampe de lancement - dans cette troisième république qui, à la fin du XIXème siècle, a encore besoin de s’affirmer et de s’assurer, notamment grâce à l’école, il va faire une carrière inscrite toute entière sous le signe de la méritocratie. La république ne distribue pas gratuitement ses bienfaits, elle propose à ses enfants, s’ils le veulent, s’ils mobilisent leur volonté, d’actualiser leurs potentialités, d’exprimer leurs talents, de faire carrière.
Les choses ne furent pas si simples pourtant pour Charles Grandjeat. Né en 1897 à Contamine-Sarzin en Haute-Savoie, il est marqué d’un handicap sous forme d’une atrophie de la main gauche. Par ailleurs, sa famille subit le traumatisme de la disparition précoce de sa soeur aînée, probablement remarquablement douée.
La mort de sa soeur, le handicap qui l’affecte vont jouer un rôle déterminant sur le parcours des études de Charles Grandjeat. Ses parents, inquiets pour lui, ne souhaitent pas qu’il se présente au concours de l’Ecole normale. Il se fait alors en même temps pion et autodidacte et, seul, prépare et réussit le BS (brevet supérieur, en ce temps titre d’excellence des instituteurs). Il devient instituteur suppléant à Annemasse où il rencontre sa future épouse, Josèphe Charrot, elle même institutrice suppléante.
A partir de là, il avale les étapes. Il se présente et est reçu au professorat des EPS ( écoles primaires supérieures, équivalent approximatif de nos actuels collèges) puis à l’inspection primaire. Il est alors dans sa trente-deuxième année. Ce nouveau succès (1929) le contraint à s’exiler. Le mot "exiler" est sans doute un peu fort. Il veut marquer l’attachement extrême de Charles Grandjeat à sa Haute-Savoie où d’ailleurs il souhaitera retourner en qualité d’inspecteur en 1939, sans toutefois aboutir, en raison de l’impossibilité pour sa femme, devenue directrice d’école normale, d’obtenir un poste correspondant à son titre et à sa qualification.
Charles Grandjeat sera successivement inspecteur primaire à Thiers et Châteauroux, avant d’être nommé inspecteur d’académie du Jura à Lons-le-Saunier. On est en 1940.
Cette carrière "au mérite" dont des parents instituteurs ont pu rêver n’est cependant pas le tout de la vie de Charles Grandjeat, outre va sans dire, sa vie familiale. Charles Grandjeat est républicain et laïc jusqu’aux moelles. Or, il se trouve que riche d’une vaste culture, notamment historique et littéraire, il est un orateur de talent. Sa maîtrise du verbe est de surcroît servie par une personnalité rayonnante qui en séduira, voire fascinera beaucoup. Dans les joutes politico-oratoires de l’époque, il se fera souvant, "sous les préaux d’école", le porte-parole des radicaux.
Mais cet homme d’étude ne doute pas que la conviction doive s’exprimer en actes grâce auxquels les enfants accéderont aux conditions d’un plus grand développement personnel et commun, grâce à quoi aussi tout homme puisse être, d’où qu’il vienne, reconnu dans son intégrale humanité.
On le voit : le pédagogue et l’inspecteur - c’est tout un - et le militant se donnent la main. Il en ira ainsi jusqu’au bout.
En 1929 Charles Grandjeat, l’année même où il passe le concours de l’inspection, fonde la fédération des oeuvres laïques (FOL) de Haute-Savoie. Plus tard, à Thiers et Châteauroux l’UFOLEP ( branche de la FOL) sera l’instrument et le cadre de manifestations festives gigantesques pour et par les enfants des écoles publiques. Dans le même esprit et sur la même lancée, Charles Grandjeat milite dans la ligue des droit de l’homme. Chaque année il participe activement (on ne le voit pas en simple auditeur) aux congrès nationaux de la ligue de l’enseignement et de la ligue des droits de l’homme.
Chacun est libre de mettre à distance les choix de Charles Grandjeat. Personne ne peut mettre en question sa parfaite cohérence et son honnêteté parfaite. Ce sont l’une et l’autre qui le conduiront à Dachau.
1940 : Charles Grandjeat est nommé inspecteur d’académie du Jura à Lons-le-Saunier. La date pose problème puisqu’elle est la même que celle de l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain et de la création, sur les ruines de la république, de "l’état français". Or pour qui connaît un peu les arcanes des nominations des hauts fonctionnaires de l’Education nationale, il est clair que la nomination de l’inspecteur d’académie du Jura, en vue de la rentrée scolaire d’octobre a eu lieu plusieurs mois plus tôt, autrement dit sous la république.
On peut aussi se demander pourquoi Charles Grandjeat n’a pas, compte tenu de l’évolution vers la collaboration du régime de Vichy, demandé à être relevé de ses fonctions. On trouvera plus loin la réponse sans ambiguïté, si on ne la subodore déjà.
Les enseignants en activité aujourd’hui auraient du mal à se représenter ce qu’était dans la première moitié du XXème siècle une inspection d’académie au sens logistique et matériel du terme. Point de bâtiment conçu pour cette destination, avec ses bureaux cloisonnés, ses personnels spécialisés. L’inspection d’académie est une maison de ville que rien ne distingue de beaucoup d’autres, semblables. Au rez-de-chaussée trois ou quatre pièces affectées à la fonction de bureau et quatre ou cinq personnes qui assurent la totalité des services. L’inspecteur et sa famille logent à l’étage.
L’inspecteur d’académie, surtout s’il a préalablement été inspecteur primaire, est aussi plus en prise directe avec le terrain. Il n’est ni rare ni surprenant que Charles Grandjeat se rende dans un lycée de son département, suive le cours d’un professeur, interroge les élèves, explique à son tour, commente. Pédagogue un jour pédagogue toujours. S’il a besoin d’un nouveau collaborateur pour ses services académiques, l’inspecteur monte dans sa voiture et part en quête du candidat adéquat. C’est ainsi que Charles Grandjeat ira solliciter, dans sa petite école à classe unique de Chaux-des-Prés, un jeune instituteur de vingt-deux ans. Maxime Cottet sera lui aussi déporté mais aura la chance, contre toute vraisemblance, de revenir.
L’évolution du régime de Vichy ne pouvait qu’être sensible à un homme aussi attentif et averti de la vie politique comme l’était Charles Grandjeat. Quand la Résistance commença d’apparaître puis le maquis à se mettre en place, particulièrement après la décision de Laval du 13 février 1943 de fournir à l’Allemagne de jeunes travailleurs français (STO), l’inspecteur d’académie n’hésite pas : il protègera, autant qu’il le pourra, ceux qui dépendent de lui et leur famille.
Selon le témoignage de son fils, une institutrice, connue pour son engagement à l’extrème gauche interdite depuis 1940, ainsi que pour son action dans la Résistance, reçut de son inspecteur d’académie le ferme conseil de se rendre moins visible, sans pour autant changer ni d’option ni de conduite.
Un jeune maître, employé des maigres services académiques s’absenta un jour et ne revint pas. Il fut rapidement avéré qu’il avait rejoint le maquis. L’inspecteur d’académie décida qu’il était empêché pour des raisons de santé ou de famille. Dans ces conditions qui constituaient une couverture, le jeune maître continua de toucher son salaire. Il était en situation régulière. Il faut rendre justice au préfet de l’époque d’avoir, malgré des convictions moins tranchées que celles de Charles Grandjeat, couvert à son tour l’inspecteur d’académie.
Des chefs de services départementaux du Jura, dont Charles Grandjeat, se réunissaient régulièrement autour du trésorier-payeur général, Monsieur Picton, qui devait être, en août 1944, le premier président du comité de libération.
Lucide et avisé, Charles Grandjeat n’ignorait pas que dans une petite ville comme Lons-le-Saunier, beaucoup de choses finissent par se savoir.
En 1944, la gestapo relayée par la milice est sur les dents. Les alliés débarquent en Normendie le 6 juin, le maquis est très actif notamment dans le Jura ce qui détermine chez les SS, dans ce département, de nombreux actes de barbarie : villages incendiés, exécutions sommaires, déportations massives comme ce fut le cas de Saint-Claude dont plus de trois-cents habitants furent déportés. Le maître d’oeuvre était Klaus Barbie.
Charles Grandjeat est dans la collimateur de la police allemande. Il l’est d’autant plus qu’il vient souvent dans les locaux mêmes de la gestapo plaider en faveur de ses personnels soupçonnés ou accusés. Dans le temps qui précède son arrestation il y vient plusieurs fois par semaine. Lors d’une de ses dernières "visites", il commentera : "la prochaine fois ils ne me laisseront pas repartir".
Un moment décisif est celui de la rafle des instituteurs de l’école Saint-Désiré à Lons-le-Saunier puis l’arrestation du proviseur du lycée Rouget-de-Lisle et de son secrétaire. L’inspecteur d’académie est soumis à des interrogatoires de plus en plus fermes qui finissent par des menaces : "pour les défendre ainsi, c’est que vous êtes d’accord avec eux". On sait où cela conduit.
Cela conduit d’abord à l’arrestation à son domicile le 18 juin 1944 vers 21-22 heures. Sa famille ne l’a plus revu.
La suite n’appelle pas de longues explications. Tous ceux que concerne la Déportation en connaissent la terrible épure.
Charles Grandjeat est incarcéré à la prison de Lons-le-Saunier. Le 2 août 1944 il quitte Lons pour Lyon où il est enfermé au fort Montluc jusqu’au 11. De là, probablement par le dernier de déportés au départ de Lyon, il est dirigé sur le camp de Struthof-Natzweiler d’où il repart en septembre, pour arriver à Dachau.
La situation de n’importe quel déporté était tragique, celle de Charles Grandjeat plus encore. Pour deux raisons. En raison de sa main atrophiée qui le rendait inapte au travail manuel ou, en tout cas selon les critères nazis, peu rentable. En raison aussi de son âge. Un homme de quarante-sept ans était considéré comme vieux, toujours en référence à la rentabilité.
Charles Grandjeat n’avait aucune chance.
Puisqu’il ne travaillait pas, il n’était pas nourri ou si peu que la mort était inéluctable et prochaine. Il fut admis au "revier", mot qu’on peut traduire par infirmerie et aussi par mouroir. Le médecin qui l’assista, le docteur Ragot, de Sens, ne disposait de rien d’utile pour le soigner.
Charles Grandjeat mourut de faim et d’un épuisement général qui, abolissant les défenses du corps, aboutit à une septicémie.
C’était le 29 janvier 1945.
Cet homme grand et fort ne pesait plus que trent-cinq kilos. Il y eut ensuite, pour la famille de Charles Grandjeat, de l’horreur dans l’horreur. La famille attendait évidemment son retour. Le 15 mai 1945, elle reçu une communication téléphonique annonçant le rapatriement du mari et père. Femme et enfants attendirent, on imagine sous quelle tension. Ils attendirent...Charles Grandjeat était mort depuis plus de trois mois. Le 8 juin le trésorier-payeur général du Jura avec qui Charles Grandjeat avait préparé le retour à la liberté vint dire la vérité. L’existance prenait un autre cours.
Le docteur Ragot, le médecin qui avait assisté Charles Grandjeat sur le plan humain - assistance réciproque d’ailleurs - à défaut de pouvoir l’aider médicalement, rencontra la famille conformément à la promesse qu’il avait faite au mourant. Charles Grandjeat, jusqu’aux approches de sa mort, était resté fidèle à lui même et à ses convictions. Il s’entretenait de culture, d’histoire et de littérature. Le docteur devait dire combien il avait constamment pensé aux siens.
Charles Grandjeat était marié depuis 1923 avec Josèphe Charrot. Femme de caractère, de conviction et de culture, elle fut élève de l’Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, directrice de plusieurs écoles normales successivement et termina sa carrière en qualité d’inspectrice de l’Education nationale dans le cinquième arrondissement de Paris. Il est incontestable qu’il a fallu qu’elle partageât les mêmes valeurs que son mari pour que celui-ci entreprenne et réalise ce qui a été rapporté plus haut.
Monsieur et Madame Grandjeat eurent trois enfants. Une fille Madeleine, née en 1925, qui au terme de sa carrière d’agrégée de lettres classiques était professeur de Khâgne à Dijon ; un garçon, Pierre, né en 1930, qui fit sa carrière à la cour des comptes où il termina en qualité de président de chambre ; une fille monique, née en 1933, professeur de la ville de Paris en anglais.
Pourquoi la mémoire de Charles Grandjeat dont on aurait eu de bonnes raisons de faire, dans le Jura et notamment dans les milieux de l’enseignement, un héros emblématique, fut-elle si rapidement perdue ? L’ombre de l’inspecteur d’académie martyrisé était-elle embarassante pour certains qui avaient préféré une plus grande sécurité personnelle ? La reconstruction matérielle et morale de la nation voulait-elle qu’on se tournât exclusivement vers l’avenir ? Il est vrai en tout cas qu’en 1945 et pendant longtemps la conscience de la Déportation a été pour le moins lacunaire.
Ce qui fait l’exemplarité de Charles Grandjeat est, en réalité, facilement détectable, puisqu’elle se situe sous le signe de l’unité.
D’une part la carrière au mérite d’un homme intelligent, cultivé, volontaire, ardent, serviteur de l’enfance et de l’humanité en tout homme.
D’autre part la résistance active, au péril de sa vie, d’un homme qui voit nié, bafoué, massacré tout ce qui fait le prix de son existence. On peut résister les armes à la main. Charles Grandjeat a résité à la place qui était la sienne avec les moyens dont il disposait.
Il n’y a pas deux part dans la vie de Charles Grandjeat, pédagogue, humaniste, et pour cela martyr et héros.

André Mien
Vice président DT du Rhône

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:27
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- Destinataires des aides de la Fondation :

Les aides de la Fondation concernent des projets portés par des institutions sociales. Ces projets ont pour objectif d’aider des personnes dans le besoin et qui sont :
- en priorité, des anciens déportés juifs, âgés, isolés, et des enfants de déportés
- des Justes et leurs enfants
- des victimes de la Shoah vivant en Europe centrale et orientale ou en Israël
- d’autres victimes françaises des persécutions du régime nazi.

- Critères d’expertise

  • Lisibilité de la demande
  • Inscription du programme dans le projet global de l’organisme/établissement
  • Qualité des réflexions et de la démarche de l’équipe, modification éventuelle des pratiques
  • Qualité de l’accueil et de l’accompagnement des personnes, à domicile ou en institution
  • Mobilisation effective du personnel (direction, praticiens, cadres, soignants, auxiliaires)
  • Dispositifs de formation des équipes soignantes et d’encadrement
  • Pertinence du projet face aux besoins recensés
  • Faisabilité et pérennité du projet
  • Démarche évaluative

- Action de la Fondation en matière de solidarité :

En France et en Israël : soutien aux institutions sociales de la communauté juive

En Europe de l’Est : en concertation avec le JOINT, soutien aux institutions sociale des communautés juives qui se consacrent à l’action médicale, à l’aide psychologique et aux services destinés aux personnes âgées.


- Appels à projets

[*A compter de l’été 2009, les dossiers présentés à la Fondation devront répondre à des appels à projets thématiques*]

Dossier - Maintien à domicile

Dossier - Amélioration des conditions de vie en EHPAD et en résidences médicosociales

Dossier - Rénovation, extension et équipement - EHPAD et résidences médicosociales

Dossier - Renforcement du lien social

- Dépôt des dossiers :

  • 30 décembre 2010

Les dossiers sont examinés dans un délai de 4 à 6 mois à compter de la réception de l’ensemble des éléments constitutifs.


Chargé de Mission : David Amar

Pour toute information complémentaire s’adresser à Audrey Rouah (Assistante)

Tél : 01.53.42.63.23
Email :
solidarite@fondationshoah.org

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:23
Suzanne marchesi

Droits de l'homme. Cet après-midi, à 14 heures, Marie-José Chombart de Lauwe, déportée-résistante et présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation rencontre 300 élèves des classes de troisième des collèges des Quatre-saisons d'Onet-le-Château, de Joseph -Fabre et Jean-Moulin de Rodez. Ce matin elle est accueillie par Monique Couffignal, principale de l'établissement castonétois et par Sophie Amans-Gisclard et Nathalie Marty, professeurs d'histoire, à l'initiative de la rencontre. Mme Chombart de Lauwe, assistera quelques instants aux cours d'histoire, de dessin et d'allemand et découvrira le travail intitulé « Mémoires de guerre, 1914-1918/1939-1945 ».

Rejoints par leurs camarades ruthénois, les élèves assisteront en après-midi à la présentation de son témoignage, enrichi par celui de Suzanne Marchesi (notre photo) déportée résidant en Aveyron et celui de Jean-Claude Passerat, enfant né au camp de concentration de Ravensbrück. À 18 h 30 conférence de Mme Chombart de Lauwe, à l'amphithéâtre des archives départementales. Cette intervention clôturera cette journée autour de la mémoire, des droits de l'homme et de la citoyenneté.

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:16

À l'initiative de la Fondation pour la mémoire de la Déportation des Côtes-d'Armor, un groupe de 30 personnes se rendra à Auschwitz, du 14 au 17mai prochains. Devant les nombreuses demandes, un second groupe de 30 va être constitué. Il reste quinze places disponibles, pour la période du 28 au 31mai. Visite des camps d'Auschwitz et de Birkenau.. Prix: 860€ en chambre double; 920€ en chambre individuelle; comprenant: le vol aller-retour Paris/Cracovie, les transferts, les taxes aéroports, l'hébergement pour trois nuits hôtel, les repas, le guide francophone, l'assurance assistance. Réservation dès à présent avec chèque de 260€. Inscriptions: Pierre Klein, président départemental de la Fondation pour la mémoire de la Déportation. Tél. 02.96.87.11.42 ou mogepierre@wanadoo.fr

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 22:19
Deportes03.jpg

jeudi 07.01.2010, 05:04 - La Voix du Nord

http://www.lavoixdunord.fr/Region/ac...nne-a-un.shtml

C'est l'idée des élèves lauréats du concours national de la Résistance, ...

de leurs enseignants, et d'un ancien camarade de classe de Micheline Teichler. La salle informatique du collège Rabelais sera inaugurée demain, au nom de la Lilloise de 10 ans, gazée en 1942. « Il existe des collèges, des écoles Anne-Frank, mais c'est sans doute la première fois en France qu'une classe porte le nom d'un enfant déporté », note Edgard Leser, membre des Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation.


Il agit à double titre : il était en huitième avec Micheline, au lycée Faidherbe de Lille. « C'est notre photo de classe de 1941-1942 qui a servi de point de départ à la réflexion des élèves », explique-t-il. Cette photo, où l'on distingue une fillette sage en col Claudine, sera reproduite à l'entrée de la salle.

Trahie par un passeur

Quand Nicolas Sarkozy a lancé l'idée de faire porter à tous les élèves de CM 2 la mémoire d'un des onze mille enfants morts en déportation, Edgard Leser a trouvé cela « trop lourd ». Témoin infatigable de l'horreur d'avoir été enfant et Juif pendant la Seconde Guerre mondiale, il a appelé ses souvenirs. Et le visage de Micheline s'est imposé. « Nous étions quatre enfants juifs dans la même classe, seule Micheline a été arrêtée. » Trahie par un passeur qui, plutôt que de les conduire, son père et elle, à la ligne de démarcation à Amiens, les a amenés directement à la prison de Loos. « Elle a été arrêtée pendant les grandes vacances, le 24 juillet 1942, et transférée à Malines, en Belgique, d'où elle est partie pour Auschwitz. » Sa maman et sa soeur, qui sera peut-être présente pour l'inauguration de la salle, ont eu la vie sauve.

Edgard Leser, lui, n'a survécu que parce que ses parents l'ont caché dans un orphelinat catholique. De son enfance clandestine, il garde le fracas des bombes, les brimades de son étoile jaune. Un traumatisme qu'il conserve en permanence dans son portefeuille. La photo de sa classe de huitième est, elle, bien rangée dans son dossier de guerre contre la barbarie, à côté des papiers de son oncle, Juif et déporté, et de sa propre photo, quand les religieuses de l'orphelinat l'avaient, en toute innocence, déguisé en enfant Jésus
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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 22:17

lundi 18 janvier 2010


 M-Jo-Chombart-de-Lawe.jpg

 



Vendredi après-midi, 220 élèves de 1 re du lycée de la Fontaine-des-Eaux ont écouté attentivement Marie-Jo Chombart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la mémoire de la Déportation qui est venue leur parler, de son engagement, de son expérience dans la résistance et de son passage dans le camp de concentration pour femmes à Ravensbrück en Allemagne où elle est restée trois ans de 1942 à 1945.


« Les lycéens vont participer de septembre à mars au concours national sur le thème : L'Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle,
souligne Jacqueline Houlgatte, professeur d'histoire-géographie au lycée de la Fontaine-des-Eaux et présidente départementale des Amis de la fondation de la mémoire pour la Déportation. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé à Marie-Jo Chombart de Lauwne de venir parler de son vécu ». En 2008, le lycée de la Fontaine-des-Eaux avait gagné le 1 er prix national. Catherine Gauvin, Anne Goursat et Patrick Henry, professeurs d'histoire-géographie, participaient à cette réunion ainsi que Romain Raoul, proviseur et Pierre Leost, proviseur adjoint.

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  • : il s'agit d'un blog dédié à la Mémoire en général et à la mémoire de la Résistance et de la Déportation en particulier
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