Après l’invasion de la zone d’occupation italienne par les Allemands, il est arrêté en février 1944. Il tentait de rejoindre le maquis de Chartreuse et de mettre en sécurité Marie, sa compagne alors enceinte. Avec son jeune frère, raflé dans la rue, Charles sera déporté vers Auschwitz par le convoi n°69.
A Birkenau, il sera le témoin de l’assassinat massif des Juifs hongrois. À cette période, l’usine de mort nazie marche à plein régime, c’est un flot ininterrompu d’enfants, de femmes et d’hommes de tous âges qui est envoyé directement à la chambre à gaz. Charles Mitzner réussira à survivre à cet enfer et aux « marches de la mort », lors de l’effroyable errance de quatre mois qui le mènera vers quatre autres camps allemands avant d’être libéré.
Témoin à jamais meurtri de l’anéantissement d’une partie des Juifs d’Europe, c’est le cœur plein de chagrin et de rage qu’il repense à ce crime monstrueux. Soixante-et-un ans après son retour de déportation