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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 20:51

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La Résistance française: un héritage pour l'avenir


" Quoiqu'il arrive, la Flamme de la Résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".
(Charles de Gaulle)

"Mémoire et Espoirs de la Résistance"
(Association Loi 1901, parrainée par la Fondation de la Résistance)

- perpétuer les valeurs de la Résistance
- défendre ses intérêts moraux et son honneur
- promouvoir études et recherches sur son histoire

M.E.R. regroupe quelques centaines de membres, dont un tiers hors Paris. L’association en espère des milliers pour aider tant les jeunes qui préparent le Concours National de la Résistance et de la Déportation (le plus important de l’Éducation Nationale) que les étudiants de la maîtrise au doctorat, pour leurs mémoires et leurs thèses. M.E.R. est un carrefour de rencontres régulières entre Résistants et adolescents, entre experts et membres de la société civile : filles et fils, petits-enfants de Résistants disparus (comme Pierre Archambault, le commandant Honoré d’Estienne d’Orves, Marie-Madeleine Fourcade, le Colonel de Sairigné, André Boyer fondateur de Brutus, Alban Vistel, le colonel Robert Fouré, François Forrestier...etc.), ainsi que des enseignants, médecins, cadres, sympathisants, internautes.



Président: Monsieur François ARCHAMBAULT

http://www.memoresist.org/

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 20:49
http://lyonenfrance.blogspot.com/2009/11/taslima-nasreen-lyon-le-6-novembre-2009.html

Invitée par la ville de Lyon, Taslima Nasreen doit recevoir le vendredi 6 novembre des mains du Maire, Gérard Collomb, la médaille d’honneur de la Ville.

Symbole international de la résistance aux intégrismes religieux, Taslima Nasreen continue sans relâche, malgré les fatwas et les menaces de mort, d’écrire et de publier. Auteure bangladaise, cette "femme en résistance" a en effet écrit pour dénoncer le sort des femmes asservies et l’oppression des minorités non musulmanes dans son pays.

Une conférence sur l'égalité

Invitée à l’occasion de la sortie de l'ouvrage “Femmes en résistance” de Pierre-Yves Ginet, un photojournaliste indépendant qui travaille depuis 1998 sur cette thématique, Taslima Nasreen donnera ensuite une conférence sur le thème “mon combat pour l’égalité” .

Le livre « Femmes en résistance » vient de paraître aux Editions Verlhac. Rédigé en collaboration avec l’association "Femmes ici et ailleurs", il se compose de quelques 200 photographies et textes, dont beaucoup d’inédits. Dans la préface, Taslima Nasreen, prix Sakharov 1994 écrit : "Parcourir un tel témoignage en faveur de la reconnaissance des femmes, aussi universel, aussi contemporain, ne peut que nous encourager toutes à poursuivre nos combats".

Le livre comporte aussi un entretien avec Marie-José Chombart de Lauwe, résistante de 1939-1945, présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. La rencontre est coorganisée par le Vice Président du Grand Lyon délégué à la Coopération décentralisée et à la Solidarité internationale Hubert JULIEN-LAFERRIERE et par Thérèse RABATEL, Adjointe au Maire déléguée à... l’Egalité Femmes-Hommes

Pour en savoir plus sur le livre "Femmes en résistance", cliquer ici -
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 21:26



J’ai participé à l’invitation de la FNDIRP à la cérémonie qu’elle organise à la veille de la Toussaint, en hommage à tous les déportés, internés, résistants, patriotes, dont les stèles marquent la mémoire et l’hommage au Père Lachaise. L’an dernier, comme la Mairie de Paris, nous n’avions pas été invités. Cette année, nous l’étions et nous avons déambulé avec les porte-drapeaux et les associations parmi les allées du souvenir. Avec Catherine Vieu-Charrier, Adjointe au Maire de Paris, nous avons également déposé une gerbe au nom de nos municipalités respectives. J’ai souhaité à ce moment là être avec Raymond Huard, animateur de la Fédération dans le 20ème. Ce fut un moment de silence et de chaleur particulier.

http://www.fndirp.asso.fr/

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 23:00


Les faux papiers de Raymond Debon ou les photos de ces troupes FFI (en haut : collection des Amis de Bonneval ; en bas : collection Roland Picard) dont des témoignages connus de la Résistance.
Lettres, faux papiers, photos, tracts, écrits personnels... dorment encore dans les greniers où ils se dégradent. Dispersion et destruction les menacent. Leurs détenteurs sont invités à les confier aux archives publiques.

Le temps presse, il y a vraiment urgence ! Surtout ne triez pas, n'éliminez rien ! » Frantz Malassis, responsable archives à la Fondation de la Résistance, n'hésite pas à sonner l'alarme quand il s'agit pour lui de présenter le « Guide du détenteur d'archives de la Résistance et de la Déportation », comme il est venu le faire vendredi à Chartres, dans les locaux du Compa.

Étonnant pouvoir mobilisateur que celui de cette petite brochure de vingt pages, capable de réunir quatre heures durant dans une salle surchauffée le gratin des autorités départementales et celui du monde ancien combattant. Car plus qu'un « guide du... » c'est bien d'un vibrant « appel au... » qu'il s'agit. Le temps passe, la mémoire fout le camp à mesure que les documents se dispersent, se dégradent, se perdent irrémédiablement, entravant ce que Jean-Jacques Brot, le préfet, a appelé vendredi le « devoir d'histoire ».

Combien de ces bouts de mémoire s'abandonnent-ils aujourd'hui à l'humidité d'un grenier, à l'acidité d'un intercalaire ou à l'agressivité de la lumière, aux appétits de larves gloutonnes ou de petites souris ? « Pas plus tard qu'avant-hier, témoignait Pierre Colson, directeur départemental de l'office national des anciens combattants et veuves de guerre, j'ai découvert l'existence d'un musée dans le département. Son responsable me disait qu'il ne se passait pas une semaine sans qu'il reçoive des objets d'une des deux guerres mondiales. La semaine passée, c'est un jeune garçon qui est venu lui apporter un rouleau de papier rongé par les souris. C'était une affiche de la mobilisation générale de 1914 ! »

Risques multipliés

S'agissant de la Seconde Guerre mondiale, des problématiques particulières se font jour. Les archives de la période de l'Occupation pâtissent d'un papier de mauvaise qualité. Celles ayant trait à la Résistance sont rares, la nature secrète même du mouvement des combattants de l'ombre lui commandant d'émettre le moins possible de documents écrits.

Lettres, messages, tracts, photos, dessins, écrits personnels ont également été conservés par les premiers concernés, soit une génération aujourd'hui âgée. Le risque de dispersion, voire de destruction, s'en trouve fortement augmenté. Le guide présenté par Frantz Malassis cite ainsi le fichier de liquidation d'un des plus importants réseaux de la France libre qui a failli disparaître à la suite du décès de son détenteur.

Valeur méconnue

L'exemple est certes extrême, mais on imagine bien de vieux papiers personnels mis à la poubelle par la génération des enfants ou petits-enfants lors d'un grand ménage de printemps. Qui cela intéresserait-il ? Précisément. « Très souvent, on ne connaît pas la valeur historique de ce qu'on détient, précisait vendredi Frantz Malassis. Personne ne sait ce qui intéressera les historiens du futur. » Ainsi, dès la fin de la guerre, on s'est énormément attaché à rassembler des faits. Une grande campagne de recueil de témoignages a été lancée. Mais ces transcriptions manquent bien souvent de ce que peut apporter une fausse carte d'identité, une lettre, un journal intime : « Des informations sociologiques aujourd'hui considérées comme très précieuses. » À condition d'être accessibles aux historiens. D'où la conclusion logique de cette campagne d'information : que les détenteurs de ces documents les donnent ou les déposent dans un des services d'archives publiques.
Là, ils survivront, pour la nuit des temps.

Chouchoutés, valorisés...

Sans doute des détenteurs de documents historiques doivent-ils vaincre quelques réticences avant de les confier aux archives publiques. Aussi les différents intervenants, vendredi, se sont-ils attachés à marteler un même message. « Il n'est pas question de spolier qui que ce soit, mais d'éviter que ces marques de l'histoire disparaissent », indiquait Pierre Colson, directeur de l'Onac 28. Il s'agit « d'assurer la pérennité de la conservation, l'intégrité du fonds », enchaînait Emmuanuel Rousseau, directeur des archives départementales. De « chouchouter » les archives, mais aussi de les « valoriser », appuyait le premier quand le second assénait : « Les services d'archives ne sont pas des garde-meubles. »

Recueillis, soignés, restaurés, inventoriés, les documents déposés sont aisément accessibles aux historiens. À travers des animations diverses, ils enrichissent la connaissance du grand public. Bref, ils vivent. Ce qui, un jour, n'est plus le cas de tels précieux faux-papiers amoureusement conservés au mur derrière un sous-verre et dont l'encre, sous l'effet de la lumière, s'efface irrémédiablement.
Vincent Robinet
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:58

 

Pour la 26e édition des journées européennes du Patrimoine, la Fondation Charles de Gaulle ouvre ses portes au public et offre une occasion unique de visiter trois hauts-lieux du patrimoine gaullien :

-  à Paris, le bureau parisien du général de Gaulle de 1947 à 1958,
-  à Lille, la Maison natale Charles de Gaulle entièrement rénovée
-  à Colombey-les-Deux Eglises, la Boisserie et le Mémorial

 

5, rue de Solférino à Paris, le bureau occupé par le général de Gaulle de 1947 à 1958 sera ouvert au public pendant les journées du patrimoine

A paris, 5 rue de Solférino : le bureau du Général

- Visite commentée du bureau occupé par Charles de Gaulle de 1947 à 1958, suivie d'une exposition « Charles de Gaulle, 1890-1970 »
-  Adresse : 5, rue de Solférino - 75007 Paris
-  Horaires d'ouverture : 14h - 18h.

En savoir plus sur le 5, rue de Solférino

 

 

Journées du patrimoine : à lille la Maison natale Charles de Gaulle, propose des visites guidées

A Lille, la Maison natale Charles de Gaulle

- Visites guidées de 30 minutes limitées à 20 personnes accompagnées d'une projection doucmentaire.
- Adresse : 9, rue Princesse - 59800 Lille
- Horaires d'ouverture : de 10h à 12h et de 14h à 17h. Réservation obligatoire au 03 28 38 12 05

En savoir plus sur la Maison natale

 

 

Journées du patrimoine : à Colombey-les-Deux-Eglises, La Boisserie, demeure historique du général de Gaulle sera ouverte pendant toute la durée de l'opération

A Colombey-les-Deux-Eglises, La Boisserie et le Mémorial

- Pour La Boisserie et le Mémorial les visiteurs adultes bénéficieront d'un tarif réduit.
- Tél. Boisserie : 03 25 01 52 52 / Tél. Mémorial : 03 25 30 90 80
- Horaires d'ouverture : de 10h à 18h30

En savoir plus sur La Boisserie
En savoir plus sur le Mémorial Charles de Gaulle

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:55
Saint-Nazaire
Ne pas oublier, jamais

Une rue Christiane-Cabalé a été inaugurée en décembre 2008 à Montoir-de-Bretagne.

Rescapée des camps, Christiane Cabalé a été faite Officier de la Légion d'honneur.

Pour elle comme pour des milliers d'autres femmes, la vie aurait dû s'arrêter il y a une soixantaine d'années au camp de la mort de Ravensbrück. Christiane Cabalé a reçu le 30 septembre à Paris la croix d'Officier de la Légion d'honneur des mains de Marie-Jo Chombart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation. « Cette médaille, c'est une reconnaissance du travail de mémoire effectué depuis des années dans les écoles », tient d'emblée à préciser l'ancienne résistante déportée en juin 1944. « Pour expliquer aux jeunes que ça s'est produit, qu'il faut rester très vigilant et ne pas se laisser séduire par les belles paroles. Les néofascistes sont toujours là... ».

« On vivait au jour le jour »

Après l'arrestation sur dénonciation (lire ci-dessous), commence pour Christiane Cabalé et tant d'autres le long voyage vers l'enfer via les prisons de Nantes, Vitré, Rennes, Romainville, le camp de triage de Sarrebrück puis celui d'extermination de Ravensbrück, à 80 km au nord de Berlin. « Nous étions 70 000 femmes là-bas, l'équivalent de la population de Saint-Nazaire », rappelle Christiane Cabalé. Sa chance sera d'y rester peu de temps, « du 10 juin au 19 juillet ». Assez longtemps cependant pour vivre l'abomination de la solution finale organisée par les nazis. « On vivait au jour le jour, avec la mort au-dessus de nos têtes. Pendant les appels, chacune pouvait être tirée au sort pour la chambre à gaz. Ça pouvait durer 2 heures, 3 heures ou même, comme certaines camarades l'ont vécu, toute la nuit. Celles qui tombaient d'épuisement étaient chargées sur des charrettes... ».

Prendre la direction de l'infirmerie était tout aussi définitif : « Quand on y entrait, on ne savait pas comment on allait en ressortir ». Allusion aux ignobles expériences menées par les « médecins » SS. L'horreur au quotidien. « Et cette odeur de chair brûlée qui retombait sur le camp ». Et puis le froid, les poux aussi.

37 kg

Avec sa mère qu'elle retrouve à Ravensbrück, Christiane Cabalé rallie le 21 juillet 1944 le camp de Leipsig proche de l'usine d'armement Schneider. Elle y fabrique « des obus 12 h/jour, de 6 h du matin à 6 h du soir et l'inverse la semaine suivante. Moi qui ne savais pas tenir un tournevis, je suis devenue métallurgiste ! ». Mais, avec les maladies, une soupe et un quignon de pain pour seule nourriture, « un tel rythme de travail nous conduisait à une mort lente, mais aussi certaine qu'à Ravensbrück... ».

Au matin du 7 mai 1945, le commandant du camp leur a ouvert les portes et les femmes sont parties sur les routes. Très affaiblies mais vivantes ! « Je ne pesais plus que 37 kg », souligne l'octogénaire.

La mère et la fille rentrent début juin à Nantes par train sanitaire. Sur le quai de la gare, « papa nous attendait ! ». Torturé par les Allemands, il dut son salut au directeur de la prison de Nantes, « M. Gilet, qui l'a caché à l'infirmerie. Papa s'est ensuite mis à l'abri à la campagne ».

Franck Labarre
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:52



Élaborée par la
Fondation de la France Libre , la brochure de préparation au Concours national de la Résistance et de la Déportation 2009-2010 est téléchargeable sur notre site, en bas de page.


Son contenu vise à fournir des connaissances de base, des conseils méthodologiques et des pistes de réflexion aux élèves participant au concours, ainsi qu'aux enseignants qui les accompagnent dans leur travaux.

Rappel du concours pour l'année scolaire 2009/2010

Le jury national du Concours national de la Résistance et de la Déportation a arrêté le thème suivant : « L'appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu'en 1945. »

À partir des circonstances et du contenu de ce texte fondateur, les candidats étudieront la portée de l'appel du 18 juin, ainsi que les engagements qu'il a suscités en France, dans l'empire français et à l'étranger.


Ministère de la Défense
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:49

L'Union française des associations de combattants et de victime de guerre de l'Ain comprenant la Fnaca la FNDIRP et les anciens combattants de l'Ain a tenu son assemblée générale à Saint-Vulbas. L'Ufac souhaite que dans le budget 2010 de l'État, les engagements pris par le président de la République soient tenus, notamment que les anciens combattants bénéficient d'un budget automne. Le président Jean-Louis Foulet rappelait ses priorités : le relèvement d'un troisième palier d'au moins deux points d'indice du montant de la retraite du combattant, les crédits nécessaires pour pérenniser l'allocation en faveur du conjoint survivant, l'attribution de la double campagne aux anciens d'Afrique du Nord, l'alignement des taux de réversion pour les veuves civiles de guerre, et que la date du 19 mars commémorant la fin de la guerre d'Algérie soit à nouveau officielle.

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 11:33

CARVIN

Anciens combattants : Marcel Breem passera le relais en 2011 

Anciens combattants : Marcel Breem passera le relais en 2011


Assemblée générale ordinaire, dimanche pour les représentants des associations patriotiques du comité de coordination carvinois.




L'occasion pour Marcel Breem, son président de dresser le bilan positif des activités de l'année écoulée. « On peut être fiers de notre travail commun, notamment de celui engagé dans les établissements scolaires pour transmettre la mémoire de l'histoire ». Puis comme d'habitude, les sociétaires ont élaboré le calendrier des quatorze manifestations patriotiques carvinoises de la prochaine période, avec à chaque fois, présence des drapeaux et dépôt de gerbes par une association déléguée. Le principe d'une sortie cette année a été adopté. La destination sera choisie après discussion, à la prochaine réunion, le 7 février.

Enfin, notant que le principe du suppléant proposé par Maurice Guivy (ACPG) était une bonne chose, le président Marcel Breem a annoncé sa décision de passer le flambeau : « Pour 2010, il faudrait pouvoir élire un nouveau président. Si ça ne se fait pas, je ne vous abandonnerai pas. Mais sachez, mes amis, qu'en 2011, il ne faudra plus compter sur moi », et d'ajouter « c'est une décision définitive ». Alain Masson, premier adjoint, a confirmé « le soutien et le partenariat de la municipalité ».


Les associations du comité de coordination des associations patriotiques carvinoises (CCAPC) : ACPG-CATM-TOE, AC polonais, FNDIRP, garde d'honneur de Lorette, UFAC, Souvenir français, Symbiosis.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 21:59

Le colonel Fabien était rochefortais par son père

Monique Georges retrouve à Rochefort, son oncle, Jacques Georges, qui l'invite à témoigner. (PH. K.C.)
Monique Georges retrouve à Rochefort, son oncle, Jacques Georges, qui l'invite à témoigner. (PH. K.C.)

L'association des Amis de la fondation pour la mémoire et la déportation organise aujourd'hui, au collège La Fayette, sa journée annuelle de formation sur « le drame des enfants cachés ».


Jacques Georges, président honoraire, n'a pas manqué cette occasion pour inviter sa nièce, Monique Georges. Cette professeur d'histoire à la retraite, vient de publier « Le colonel Fabien était mon père », chez Mille et une Nuits. En effet, ce grand résistant qui a contribué à la libération de Paris entre autres, s'appelait Pierre Georges. Et il était Rochefortais par son père.


Besancenot et Perrault


Au chapitre « Résistance des livres d'histoire », son nom n'apparaît pas en premier. Et Olivier Besancenot, ancien élève de Monique Georges, écrit dans la postface : « Si son exemple a traversé les époques, c'est grâce à la mémoire militante. »


Bien sûr, à Paris une place et une station de métro sont baptisées Colonel-Fabien, mais ce nom est surtout associé au siège du Parti communiste. Gilles Perrault qui signe la préface, l'explique : « Fabien subit l'inconvénient d'avoir été membre de ce parti. » Pour autant, Monique Georges raconte la vie de son père avec honnêteté et probité, et tire ce héros de l'oubli.


Membre des Jeunesses communiste, Pierre Georges s'engage dans les Brigades internationales à 17 ans, avant d'entrer en résistance. Coup de feu de Barbès, sabotages, organisation de réseaux, arrestations, évasions, sa vie fut une épopée. D'autant que sa mort, à 25 ans, reste encore entourée de mystère.


Dans son livre, Monique Georges, qui fut une enfant cachée pendant la guerre, nous fait admirer ce père qu'elle a si peu connu. Pourtant, elle se demandait ce qu'elle apprendrait de plus en écrivant : « j'avais 4 ans la dernière fois que je l'ai vu ; je ne suis pas un témoin. »


Celle qui a voulu « révéler au public l'être humain attachant que cachait jusque-là le casque du héros », sait aujourd'hui que le livre fait devoir de mémoire. Il rend à Fabien toute sa grandeur, son humanité et sa générosité.


Un enfant d'ici


À Rochefort, le bouquin prendra un relief particulier. Car Félix, le père du colonel Fabien, habitait à la Cabane Carrée où son père était cordier pour l'Arsenal. Il quittera vite Rochefort avec l'un de ses vingt frères pour être marchand ambulant avant de se fixer à Paris, dans le XIXe où il sera boulanger.


Bien sûr, la vie de Pierre Georges s'est surtout passée à Paris où il était né en 1919. Il n'empêche qu'il est venu en vacances chez sa grand-mère à Rochefort jusqu'en 1928. « On allait à la plage Nord à Fouras par le train », se souvient Jacques, le petit frère, installé à Rochefort depuis de longues années et marié à une Rochefortaise.


« Pierrot », comme l'appelle toujours « Jacquot », reviendra dans notre ville en 1942 avec sa femme et sa fille, alors qu'il est recherché par la police. Dans le livre, une photo le montre à cette époque, square Parat. C'est à la Noël 43 passée chez Jacques, qu'il viendra ici pour la dernière fois. Il mourra un an plus tard dans la Poche de Colmar.


Voilà pourquoi le colonel Fabien est un peu un enfant de Rochefort qui ne lui a pourtant jamais consacré de rue.


Auteur : Kharinne Charov

 

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