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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 21:21
samedi 10.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord
 L'exposition a été inaugurée hier matin par Pierre Mazeaud, président de la Fondation Charles-de-Gaulle.PHOTO EDOUARD BRIDE 

L'exposition a été inaugurée hier matin par Pierre Mazeaud, président de la Fondation Charles-de-Gaulle.PHOTO EDOUARD BRIDE
| EXPOSITION |

La maison natale de Charles de Gaulle, à Lille, présente à partir d'aujourd'hui, et jusqu'en mars, une exposition consacrée à La Grande Guerre du général de Gaulle. « Le nom de Charles de Gaulle est toujours associé à la Seconde Guerre mondiale et à la France Libre », note Pierre Mazeaud, le président de la Fondation Charles-de-Gaulle. ...

« On oublie cependant qu'il a servi à l'occasion de 14-18 et que l'expérience a été douloureuse. » Aujourd'hui musée, la demeure natale du futur fondateur de la Ve République présente ce qu'a été le calvaire du premier conflit mondial.

À travers des photographies, des courriers adressés à ses parents par Charles de Gaulle, des gravures, l'exposition fait revivre le parcours d'un jeune homme qui connaît son baptême du feu le 15 août 1914. Sur le pont de Dinant (Ardennes belges), Charles de Gaulle sera très grièvement blessé.

Il est notamment secouru par une civile. Dix jours plus tôt, il avait laissé une note, à Lille : « Adieu, mon appartement ... » La Première Guerre mondiale sera une épreuve pour les garçons de la famille de Gaulle. L'un des frères connaîtra notamment l'enfer du chemin des Dames. Pour Charles, le conflit aura également un parfum de prison. Capturé, il subira trente-deux mois d'internement, rythmé par cinq tentatives d'évasion. Après sa libération, il reprendra néanmoins les armes et ira se battre en Pologne.

Détruites à « 99,9 % »

L'exposition offre également l'opportunité de découvrir la réalité de la Première Guerre mondiale dans la région. Des villes comme Lens ou Liévin sont détruites à « 99,9 % », rappelle Daniel Percheron, le président du conseil régional. Situées derrière la ligne de front, occupées par les Allemands, Lille et la région subissent les violences des envahisseurs. Parmi les documents présentés par la Maison natale, on trouve notamment une photo de la Kommandantur allemande à Lille. Il y a également des gravures, celle d'un « Hussard de la mort » ou de mères au foyer de plus en plus cadavériques au fur et à mesure de la durée de l'occupation. •

LAKHDAR BELAÏD

9, rue Princesse, Lille. Tél :

À travers des photographies, des courriers adressés à ses parents par Charles de Gaulle, des gravures, l'exposition fait revivre le parcours d'un jeune homme qui connaît son baptême du feu le 15 août 1914. Sur le pont de Dinant (Ardennes belges), Charles de Gaulle sera très grièvement blessé.

Il est notamment secouru par une civile. Dix jours plus tôt, il avait laissé une note, à Lille : « Adieu, mon appartement ... » La Première Guerre mondiale sera une épreuve pour les garçons de la famille de Gaulle. L'un des frères connaîtra notamment l'enfer du chemin des Dames. Pour Charles, le conflit aura également un parfum de prison. Capturé, il subira trente-deux mois d'internement, rythmé par cinq tentatives d'évasion. Après sa libération, il reprendra néanmoins les armes et ira se battre en Pologne.

Détruites à « 99,9 % »

L'exposition offre également l'opportunité de découvrir la réalité de la Première Guerre mondiale dans la région. Des villes comme Lens ou Liévin sont détruites à « 99,9 % », rappelle Daniel Percheron, le président du conseil régional. Situées derrière la ligne de front, occupées par les Allemands, Lille et la région subissent les violences des envahisseurs. Parmi les documents présentés par la Maison natale, on trouve notamment une photo de la Kommandantur allemande à Lille. Il y a également des gravures, celle d'un « Hussard de la mort » ou de mères au foyer de plus en plus cadavériques au fur et à mesure de la durée de l'occupation. •

LAKHDAR BELAÏD


9, rue Princesse, Lille. Tél 03 28 38 12 05. Du mercredi au samedi, de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 17:49
Photos : 
Le président américain Barack Obama, le 2 octobre 2009 à Copenhague


Le président américain Barack Obama, le 2 octobre 2009 à Copenhague

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à Barack Obama, qui occupe ses fonctions de président depuis moins de neuf mois, pour son engagement en faveur de solutions multilatérales et négociées, une approche que ses pairs, enthousiastes, l'ont encouragé à poursuivre.


Réveillé dans son sommeil, l'homme le plus puissant de la planète a reçu l'annonce avec "humilité", selon un collaborateur.


"Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, soulignant son goût pour les solutions négociées.


Malgré ses lauriers, le premier président noir américain reste confronté à deux conflits ouverts : en Irak mais surtout en Afghanistan, où il est à la recherche d'une nouvelle stratégie et où la situation se dégrade au point que certains évoquent un nouveau bourbier comparable au Vietnam.


Sur place, le président afghan Hamid Karzaï a estimé que le comité Nobel avait distingué la "bonne personne" tandis que les talibans dénonçaient ce choix.


Le comité Nobel dit avoir attaché "une importance particulière" à la position de M. Obama en matière de dénucléarisation militaire.


Le mois dernier à l'ONU, il a appelé à ne jamais cesser les efforts "avant de voir le jour où les armes nucléaires auront été éliminées de la surface de la Terre".


Rompant avec la politique de son prédécesseur George W. Bush, M. Obama a également tenté de jeter des ponts entre son pays et le monde musulman après des années de tensions liées aux attentats du 11-septembre et à la "guerre contre le terrorisme".


Vendredi, la première réaction de l'Iran, qui s'oppose aux puissances occidentales sur son programme nucléaire, a été mesurée. "Nous espérons que cela l'incitera à emprunter la voie qui apportera la justice dans le monde", a réagi un conseiller du président Mahmoud Ahmadinejad, bête noire de l'Amérique.


A Oslo, l'annonce du comité a été accueillie par une clameur de surprise parmi les journalistes.


Certains, tels le Polonais Lech Walesa, Nobel de la paix en 1983, ont jugé ce prix prématuré.


"On espère bien sûr qu'il y aura des changements concrets dans le temps, mais (...) nous avons eu le sentiment qu'il était approprié de renforcer (M. Obama) autant qu'on le peut dans sa lutte continue pour ses idéaux", a expliqué à l'AFP Geir Lundestad, secrétaire du comité Nobel.


Les louanges ont afflué. Son ancien adversaire malheureux, le républicain John McCain, s'est dit "fier". En Afrique du Sud, l'ex-militant antiapartheid Desmond Tutu, Nobel de la paix en 1984, a comparé le lauréat à "un jeune Mandela".


Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon voit en lui "un nouvel esprit de dialogue", le président français Nicolas Sarkozy a salué "le retour de l'Amérique dans le coeur de tous les peuples" et la chancelière allemande Angela Merkel une "incitation" à faire encore plus pour la paix.


Le comité Nobel a aussi relevé l'engagement du 44e président américain dans la lutte contre le changement climatique après des années de relative inertie.


Hasard du calendrier, le Nobel sera remis le 10 décembre, date qui coïncide avec la conférence internationale sur le climat à Copenhague.


Egalement à son crédit, M. Obama s'est engagé à fermer la très controversée prison de Guantanamo, même si la date-limite de janvier 2010 ne semble pas pouvoir être tenue.


Mais tout n'est pas rose. S'il a pu commencer à désengager les troupes américaines d'Irak, Barack Obama reste empêtré sur le front afghan.


"Ce n'est pas de la responsabilité du seul Barack Obama. Mais on espère que cette amélioration du climat international (dont il est crédité) pourra aider à résoudre le conflit", a déclaré M. Jagland à l'AFP.


Les tentatives de conciliation de M. Obama au Proche-Orient, dont il a fait une priorité, semblent aussi dans l'impasse.


Tout en le félicitant pour son Nobel, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a souhaité l'avènement d'un Etat palestinien au cours de sa présidence. Le président israélien Shimon Peres, lauréat en 1994, a quant à lui évoqué un "nouvel espoir à l'humanité".


M. Obama est le troisième haut responsable démocrate américain à recevoir le Nobel en sept ans après Jimmy Carter (2002) et Al Gore (2007), et le troisième président américain en exercice après Theodore Roosevelt (1906) et Woodrow Wilson (1919).

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 06:41

© Photo M.-S. H.

La compagnie Trac présente trois représentations d'"Une petite fille privilégiée" au théâtre de la Rencontre. Une création jouée par la comédienne Magalie Hélias que nous avons rencontrée.
Ce soir, demain et dimanche 11 octobre, la Compagnie Trac présente sa dernière création d'après un texte de Francine Christophe qui connut la déportation en compagnie de sa mère. Dans une mise en scène de Philippe Hottier (que l'on verra le 26 janvier au théâtre municipal dans Occident de Rémi De Vos), des lumières de Pierre Wendels et sur une bande son de Claude Villières, c'est la comédienne Magali Hélias qui s'empare de ce texte à l'écriture droite qui nous réveille quant à la tragique intemporalité du sujet.
Comment avez-vous eu connaissance de ce texte En fait, il s'agit d'une commande. J'avais déjà travaillé pour l'Association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation des Pyrénées-Orientales en réalisant la mise en scène du spectacle Inconnu à cette adresse. C'est Nicole Rey, la présidente de cette association, qui m'a proposé le texte. Par l'intermédiaire de Nicole Rey, j'ai rencontré l'auteur Francine Christophe qui est la petite fille de cette histoire. Elle a soixante-quinze ans, elle est géniale et pourtant elle a vécu ça, c'est ce que je raconte sur scène. Elle l'a écrit bien longtemps après ces événements, pour la mémoire, pour ses enfants et c'est parce qu'elle travaillait chez L'Harmattan qu'il a été édité. Il y a eu ensuite une adaptation pour le théâtre faite par Philippe Ogouz et j'ai fait quelques coupures.

Q
u'est-ce qui vous a séduit dans ce texte ?
C'est un texte d'une force hallucinante bien qu'on ait déjà beaucoup écrit et dit de choses sur le sujet. Mais dire ce texte sur un plateau de théâtre, ça prend une vérité terrible. C'est ça qu'il faut réussir à transmettre. Ce constat que nous avons fait se retrouve dans le travail de lumière et dans la création musicale.

Comment vous êtes-vous emparé de cette histoire ?
Je ne joue pas le rôle de Francine Christophe. Mon travail consiste à m'identifier à ce témoin qui rapporte une mémoire. Au point de rejouer certains moments précis du récit qui est en trois temps. Il y a l'histoire avant l'arrestation, le passage dans les différents camps français qui a tout de même duré deux ans et enfin le camp de Bergen-Belsen. Et là c'est une véritable fresque, Francine Christophe peint des images, des tableaux. Dans les deux premiers épisodes, la temporalité a de l'importance, à Bergen-Belsen le temps n'existe plus.

Dans quel état d'esprit aborde-t-on un tel rôle ?
Pour y entrer déjà, il y a intérêt à être concentré. Il faut se préparer à s'identifier à quelqu'un qui a vécu tout ça et c'est le minimum syndical. Il faut entrer en scène chargé de toute cette histoire.
C'est un rôle épuisant. Humainement, tout d'un coup on prend contact avec une réalité. J'ai bien été obligée de la voir cette réalité. Depuis je fais partie de l'Association.

Avez-vous d'autres projets de théâtre ?

En janvier 2010, je devrais jouer Max Gerike du dramaturge contemporain Manfred Karge, dans une mise en scène de Philippe Hottier. C'est une fiction d'après un fait divers réel, l'histoire d'une femme qui, dans la période entre les deux guerres, prend l'identité de son mari mort et occupe sous des habits d'homme son poste de travail.
Les 9 et 10 octobre à 20 h 30. Le 11 octobre à 17 h 30. 31 rue des Romarins à Perpignan. Plein tarif : 10 euros, tarif réduit 8 euros. 04 68 55 54 07.
?
Propos recueillis par J.M.C.
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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 06:39

Jean-Michel Bérard (préfet de Région), Pierre Mauroy (maire honoraire de Lille et ancien Premier ministre), Pierre Mazeaud (ancien président du Conseil constitutionnel et président de la Fondation Charles-de-Gaulle), Daniel Perche 

Jean-Michel Bérard (préfet de Région), Pierre Mauroy (maire honoraire de Lille et ancien Premier ministre), Pierre Mazeaud (ancien président du Conseil constitutionnel et président de la Fondation Charles-de-Gaulle), Daniel Perche


Il est venu inaugurer la nouvelle exposition de la Maison natale du Général de Gaulle, rue Princesse dans le Vieux-Lille, en compagnie de Pierre Mauroy, Daniel Percheron (président de la Région) et du préfet Jean-Michel Bérard.

Cette exposion s'intéresse tout particulièrement à la participation de Charles de Gaulle à la Première guerre mondiale.

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 07:12

 

impensable et intolérable 64 ans après la fin ( ? ) du nazisme !

restons vigilants en particulier pour nos enfants ;   
Pierre Lazarus 

Le 8 octobre 2009 12:17, <afmd44@voila.fr> a écrit :
Réservée pour un anniversaire, la salle communale de Chozeau, en Isère, a finalement rassemblé près de 150 personnes se réclamant du national-socialisme.

La croix gammée, un symbole nazi (Sipa)
Le maire de Chozeau (Isère) n'en revient pas. Il pensait louer la salle communale pour un simple anniversaire. Il s'est finalement retrouvé avec une réunion néonazie. Selon Le Dauphiné libéré du jeudi 8 octobre, le maire Gilles Desvignes ne s'est pas méfié: "La salle avait été réservée par un particulier pour un anniversaire. Nous le faisons régulièrement pour les mariages. Nous n'avions pas à douter de la nature de cette soirée".
Mais dimanche, il n'a pu que se rendre à l'évidence: la soirée de samedi avait rassemblé de 120 à 150 personnes se réclamant du national-socialisme: en ouvrant les poubelles de la salle communale, où "tout était propre, rangé, j'ai découvert des affichettes de vente de produits (drapeaux, écussons, T-shirts, DVD) le tout traduit en allemand et en anglais, portant la référence d'un site internet très explicite", raconte-t-il.

Croix gammée

Le site, selon Le Dauphiné libéré, "est spécialisé dans la diffusion de produits portant la croix gammée et autres insignes faisant référence au IIIe Reich".

Le quotidien croit également savoir que "la tenue de cette réunion secrète a filtré jusqu'au plus haut niveau de l'État", et que "des agents de la direction centrale du renseignement intérieur se sont infiltrés samedi soir à Chozeau", en quête d'informations pour identifier chacun des participants à une telle réunion.

En effet, poursuit Le Dauphiné libéré, "depuis 2008, plusieurs mouvements de droite ultra, baptisée droite-socialiste, sont dans le collimateur des services secrets. Et cette nuit-là, des voitures sont venues d'Italie, de Suisse et d'Allemagne. Reste à savoir pourquoi la cité iséroise a été choisie".

"La salle a été louée 500 euros à un jeune homme installé sur la commune voisine de Pont-de-Chéruy. Un homme connu par certains services pour s'inscrire dans les mouvances de droite socialiste", ajoute le quotidien, selon lequel "cette soirée, qui ne serait pas la première en Nord-Isère, était particulièrement bien organisée du point de vue de l'intendance. Ainsi, des navettes ont été spécialement affrétées depuis l'aéroport Saint-Exupéry tout proche".

(Nouvelobs.com)


AFMD44

http://site.voila.fr/afmd44/
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 07:10

L'amour, la guerre

Danielle, 84 ans, et René Chouet, 85 ans, militants communistes de toujours. (photo j.-c. sounalet)
Danielle, 84 ans, et René Chouet, 85 ans, militants communistes de toujours. (photo j.-c. sounalet)

Qu'il cajole ses trois arrière-petits-enfants, s'occupe du prix annuel de la Résistance ou assiste à une réunion de la section communiste Yves-Péron dans son quartier de Clos-Chassaing à Périgueux, René affiche toujours une jovialité exemplaire. La raison ? « Je suis passé si près de la mort ! »

Ce rescapé du camp de Mauthausen s'apprête avec Danielle à fêter le 24 octobre au centre socioculturel de Trélissac : « 60 années d'amour, de militantisme, de luttes et d'espérances. »

Ces noces de diamant, ces deux militants du Parti communiste français (PCF) liés également à des tas d'autres mouvements (Secours populaire, Mrap, Restos du coeur, Ligue contre le cancer, etc.), en font un aimable pied-de-nez à tous les individualismes actuels.

Deux existences

C'est en 1947 que René rencontre, à une réunion nationale de l'école du Parti communiste la belle Lyonnaise Jeannette Razy, alias Danielle Maurel comme jeune résistante échappant de justesse, à vélo, à maintes arrestations.

Souvenirs émus de René : « Nous étions 40 camarades, c'était la seule femme. Le coup de foudre ! Nous nous mariâmes en 1949. J'ai eu ainsi deux existences, l'une sans Danielle, l'autre avec... »

La première tourna très mal un beau jour du début de 1944 à Périgueux pour René Chouet. Ce jeune antipétainiste d'un milieu très pauvre avait commis l'imprudence d'annoncer ici et là son départ pour le maquis, après avoir distribué des journaux de l'Armée secrète et barbouillé les murs de graffitis anticollaborationnistes.


Arrêté, expédié à Compiègne, il est finalement déporté en wagon plombé, en trois jours et deux nuits, vers l'enfer de Mauthausen. Là où les nazis exploitaient de diaboliques carrières et torturaient des milliers de républicains espagnols comme le futur Périgourdin André Rodriguès.


Dans l'horreur de l'univers concentrationnaire, René est sauvé par son intégration à une triade appelée « gourbi ». Constat : « Seul, on mourait. Le soutien de cette triade communiste, grâce à des militants connus à Compiègne, a été décisif. Il y avait d'autres groupes gaullistes ou chrétiens, vrais contre-pouvoirs dans le camp. »


Danielle tous azimuts


Au retour, sa mère et sa soeur ont du mal à le reconnaître. Il va deux ans au sana, puis amorce sa vie de permanent du PCF en Dordogne. Pourquoi ce choix ? « Parce qu'ayant vécu un an et demi l'horreur nazie, je voulais que jamais mes enfants ne connaissent ça... »


À propos de ses trois enfants, René explique justement qu'ils ont « tous adhéré au PCF de façon démocratique à l'âge de 15 ans ». Lui-même, par-delà ses fonctions, a longtemps vendu « L'Huma » dans la rue. Mais c'est Danielle qui aligne le plus de « casquettes ».


Depuis la guerre, elle s'est occupée des Jeunesses communistes, de l'Union des femmes françaises, de la CGT-éducation (elle a travaillé trente et un ans à l'intendance du lycée Claveille à Périgueux) ou de la Fédération des déportés, internés, résistants patriotes.


Elle a aussi été conseillère municipale à Périgueux dans les années 1950. Elle l'avoue : « Il fallait qu'avec René nous ayons le même idéal pour accepter que nos vies de militants se croisent sans cesse ! »

Auteur : ALAIN BERNARD
a.bernard@sudouest.com

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 06:25


Livres
Rose Valland, capitaine Beaux-Arts - une BD de Catel, Polack et Bouilhac

Editions Dupuis - Sortie le 13 novembre 2009 - Dès le début de l’occupation, Rose Valland, attachée de conservation au Jeu de Paume, recense dans le plus grand secret les œuvres volées aux Juifs, stockées là en attendant d’être acheminées en Allemagne. En 1945, avant même la signature de l’armistice, elle part à la recherche des œuvres volées, pour les ramener et les restituer à leurs propriétaires. La première partie de l’album retrace en bande dessinée la vie de Rose Valland, la deuxième partie est une chronologie détaillée et très richement illustrée de photos et documents inédits d’époque.

 


On estime aujourd’hui que Rose Valland est à l’origine du sauvetage de plus de la moitié du patrimoine culturel juif, dès l’immédiat après-guerre.


Dessins de Catel

Scénario d’Emmanuelle Polack (commissaire de l’exposition « Rose Valland » présentée au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon en 2009) et de Claire Bouilhac

Cette bande dessinée a reçu le soutien de la FMS.


Plus d’information sur le site des
éditions Dupuis

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 10:18




Par IsraelValley Desk
Rubrique: Universités, sciences et r&d
Publié le 5 octobre 2009

Les Amis de l’Université de Jérusalem annoncent leur GALA SCOPUS AWARD, le 6 décembre 2009. Le Prix Scopus 2009 sera décerné à Beate et Serge Klarsfeld
Suivi d’un récital de Natalie Dessay accompagnée par Morgane Fauchois et d’un récital de Michaël Guttman et Sonia Wieder Atherton. Soirée présentée par Michel Drucker en présence de Philippe Labro.

Information et réservation
UHJ – France – 106 rue de Longchamp – 75116 Paris
00.33.1.47.55.43.23 – contact@uhjerusalem.org

ISRAELVALLEY PLUS
Serge Klarsfeld échappa à la Gestapo à Nice en 1943 mais son père fut déporté et tué à Auschwitz. Il est diplômé d’études supérieures en Histoire à la Sorbonne. Il est aussi diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il est docteur ès Lettres et avocat au barreau de Paris.

Sa femme Beate s’est fait connaître du public en 1968, en giflant le chancelier ouest-allemand Kurt Georg Kiesinger, qui était un membre du parti nazi pendant la Seconde Guerre mondiale et qui avait travaillé pour la propagande du ministère des Affaires étrangères de l’époque. Elle se confia à une journaliste sur cet acte symbolique : « Je suis allée à Berlin et j’ai giflé le chancelier au congrès de son parti. J’ai crié “Kiesinger, nazi, démissionne”. Les médias étaient présents. Symboliquement, je représentais la jeune génération qui gifla le “père” nazi. C’était une action spectaculaire. Une gifle, ce n’est pas une violence, mais ça a marqué le peuple allemand et montré que la jeunesse allemande refusait que d’anciens nazis occupent des postes importants dans leur gouvernement. »

Serge Klarsfeld a été arrêté en Allemagne et en Syrie quand il essayait d’obtenir l’extradition d’Alois Brunner. Son épouse et lui sont également à l’initiative des procès contre Klaus Barbie, René Bousquet, Jean Leguay, Maurice Papon et Paul Touvier.

Ils ont été victimes le 9 juillet 1979 d’une tentative d’assassinat par le réseau nazi ODESSA qui demandait l’arrêt de leur travail pour retrouver les criminels nazis. Cette même année, Serge s’est rendu à Téhéran pour protester contre l’exécution de Juifs libanais.

Les Klarsfeld ont mené campagne en 1986 contre Kurt Waldheim, officier dans la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale, élu président de l’Autriche.

En 1996 il protesta également contre Radovan Karadžić et Ratko Mladić.

En France ils créèrent en 1979 l’Association des fils et filles des déportés juifs de France (FFDJF), qui est chargé de défendre la cause des descendants de déportés. En 1981, l’association a inauguré en Israël le Mémorial de la déportation des Juifs de France, un vaste monument qui porte le nom, la date et le lieu de naissance des 80 000 victimes françaises de l’extermination. Autour, 80 000 arbres forment une Forêt du souvenir. Ils ont œuvré pour la reconnaissance des fils et filles de déportés en obtenant notamment :

  • la reconnaissance par Jacques Chirac dans un discours 1 du 16 juillet 1995, de la responsabilité de la France dans le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ;
  • un décret (2000-657 du 13 juillet 2000) instituant une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites. Serge Klarsfeld est également vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

ISRAELVALLEY PLUS
Rattachée tout d’abord à la Municipalité de Tel Aviv, l’Université de Tel Aviv a été fondée en 1956 à partir de la fusion de l’école de Droit et d’Économie de Tel-Aviv, de l’Institut des Sciences naturelles et de l’Institut des Études juives. Elle a obtenu son autonomie en 1963, et son campus situé à Ramat Aviv, dans la zone résidentielle de la banlieue nord de Tel-Aviv, a été inauguré la même année.

L’Université de Tel-Aviv comprend 9 facultés, 106 départements et 90 instituts de recherche. Elle tisse des contacts avec les communautés juives de la Diaspora internationale, offrant des programmes d’études juives aux étudiants et enseignants des États-Unis, de France, du Brésil, d’Argentine ou du Mexique.

Certains cours y sont donnés en anglais et certains programmes – École Lowy pour étudiants d’Outre Mer – offrent l’opportunité de vivre et d’étudier dans un kibboutz.

L’Université a recensé cette année 30.000 étudiants, candidats aux divers diplômes d’études. Environ 2.800 lycéens étudient dans le cadre de programmes d’enrichissement scolaire.

Les programmes d’études de l’Université préparent les futurs dirigeants d’Israël, ceux-là même qui conduiront le pays au seuil du 21e siècle. La recherche scientifique entreprise à l’Université alimente les secteurs de l’industrie de pointe, de la bio-médecine, et de la biotechnologie d’Israël, secteurs en constante croissance.

Le système d’allocations de bourses de l’Université a été mis en place afin d’établir les fondements d’une société plus juste. En remplissant un rôle actif dans la communauté, le gouvernement et la diplomatie, ainsi que dans le processus de paix au Moyen Orient, la communauté universitaire tout entière est dévouée à l’amélioration de la qualité de vie en Israël et dans la région.

L’université de Tel Aviv abrite la remarquable synagogue Cymbalista de l’architecte Mario Botta.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 10:15

     Les Amis de la
   Fondation pour la Mémoire de la Déportation
 en Charente Maritime
   AFMD 17


      Qui ne répondrait en ce monde à la terrible obstination du crime sinon l'obstination du témoignage
.  (Albert Camus
)

Vous êtes invité-e à notre 8ème journée de formation-information. Inscrivez-vous ci-dessous

Objet : 8ème Journée d’information/formation

Mercredi 21 octobre 2009

 

 

Madame, Monsieur, cher-e ami-e, Cher(e) Collègue,

 

 

Pour des raisons diverses, vous souhaitez vous informer ou vous former de manière plus approfondie dans les domaines de la Déportation et de la Résistance.

Notre Association dont le but essentiel est de pérenniser la Mémoire de la Déportation vous propose une journée consacrée à ce double thème.

Peut-être avez-vous participé l’an dernier à notre septième journée dont le thème était « Parcours d’un Républicain Espagnol : Madrid 1936 – Gurs 1939 – Mauthausen 1942 ». Cette année, le premier thème est « le drame des enfants cachés » et le second « Pierre Georges, le Colonel Fabien ».

Les témoignages sont cette fois encore exceptionnels : Monique Georges, fille du Colonel Fabien et enfant cachée en Charente maritime ; Olga Durand, enfant cachée ; Mme et M. Wilkowski, enfants cachés ; Madame Voisin, Madame Raymondière qui ont hébergé sous une fausse identité des enfants juifs.

 

Le programme de la journée (ouverte à tous publics) sera le suivant :

 

8h30 - Accueil des participants, Présentation des Conférenciers.

9h  - Exposé  « les enfants juifs cachés dans l’arrondissement de Jonzac » par Monsieur James Pitaud (historien).

10h 30  – Questions - Débat.

11h - « Le colonel Fabien était mon père » par Monique Georges

12h - Questions - Débat.

12h 30 - Déjeuner (à la cantine, 6 €  le repas)

13h 30 – Témoignages de Mesdames Durand, Georges, Raymondière, Voisin et de Madame et Monsieur Wilkowski. - Questions et débat.

16h.30 – clôture – vente de livres, DVD, etc. Madame Georges dédicacera son livre « le colonel Fabien était

mon père ».

 

Ce stage se déroulera le mercredi 21 octobre 2009 dans les locaux du Collège Lafayette, 2, Boulevard de la Résistance  17300 Rochefort.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 06:13
Henri FRENAY
(mouvement "Combat")
1905-1988
Henri Frenay, en août 1940 (Photographie extraite de © Frenay (Henri), La Nuit finira, Robert Laffont, 1973, DR)
Henri Frenay, en août 1940
(Photographie extraite de © Frenay (Henri), La Nuit finira, Robert Laffont, 1973, DR)


Chef de l'un des trois grands mouvements de la zone Sud (le mouvement "Combat"), Compagnon de la Libération, représentatif de la complexité des valeurs qui sous-tendent les engagements résistants, Henri Frenay est né à Lyon en 1905 dans un milieu militaire imprégné des idées de la droite patriotique.

Ayant perdu son père très tôt au cours de la Première Guerre mondiale, Henri Frenay est élevé par sa mère. Il entre à l'Ecole militaire de Saint-Cyr et entame une brillante et rapide carrière militaire.

Dénué jusque dans les années 1930 de toute expérience politique (sa famille est des plus méfiante à l'égard de la politique), c'est en fréquentant le Centre d'Etudes Germaniques à Strasbourg en 1938, et au contact de Berty Albrecht qu'il a rencontrée en 1935, qu'Henri Frenay acquiert une bonne connaissance de l'Allemagne nazie et de ses dangers. De fait, l'influence de Berty Albrecht, militante antifasciste issue de la grande bourgeoisie protestante, qui tient un salon littéraire à Paris - et qui, pour s'immerger dans le monde du travail entreprend tardivement des études à l'école des surintendantes d'usine -, a été déterminante.

Mobilisé en 1939 comme capitaine d'active, Henri Frenay est fait prisonnier au cours de la campagne de 1940 ; il s'évade et rejoint, après la signature de l'armistice, la zone Sud. Là il est affecté à Marseille et, refusant la défaite de son pays, impatient d'agir, il rédige au cours de l'été 1940, à Saint-Raphaël, un manifeste dans lequel il exprime à la fois son attachement au maréchal Pétain, son adhésion aux idées de la Révolution nationale*, et son rejet de l'Occupation allemande. Il commence à diffuser ce manifeste dans un cercle d'amis (Maurice Chevance, le docteur Recordier, Robert Guédon et Claude Bourdet) en novembre 1940. Ce sont ces amis qui forment le premier noyau de militants à l'origine du Mouvement de Libération Nationale, dirigé par Henri Frenay. Le MLN recrute dans un premier temps dans la région de Marseille, dans le Var, puis dans l'ensemble du Sud-Est de la France. Il se développe par la suite en zone Nord grâce à l'action de Robert Guédon. Ses activités, centrées d'abord sur l'information et la propagande, se doublent d'une organisation militaire axée sur le renseignement. 2° Bureau d'Etat-major de l'armée d'armistice repliée à Vichy, au sein de la section allemande notamment

En janvier 1941, s'opposant de plus en plus à ses chefs, il décide de démissionner de l'armée, et s'installe à Lyon où il continue d'entretenir avec des officier du 2° Bureau des relations mi-officielles, m-officieuses. Berty Albrecht le rejoint peu après et participe à la rédaction et à la confection du journal clandestin Les Petites Ailes, qui deviendra Vérités en août 1941 ; ces deux journaux diffusent des informations recueillies auprès du 2° Bureau. Ils bénéficient par ailleurs des chroniques religieuses rédigées par Pierre Chaillet*.

Surveillé, Henri Frenay entre complètement dans la clandestinité au printemps 1941 et prend alors le nom de Henri Francen. Il possède alors plusieurs pseudonymes dont le plus connu est " Charvet ".

C'est au cours de l'été 1941 qu'Henri Frenay entreprend de contacter d'autres organisateurs de la Résistance ; il rencontre ainsi une première fois Jean Moulin à Marseille, en juillet 1941, puis Emmanuel d'Astier de la Vigerie*, dont le mouvement " Libération-Sud " de tendance socialiste et syndicaliste, s'oppose par son anti-vichysme aux idées du chef du Mouvement de Libération Nationale.

A la fin de l'année 1941, Frenay franchit cependant une étape en opérant la fusion de Vérités avec Liberté, journal clandestin de la zone Sud de tendance chrétienne démocrate créé par François de Menthon, dans un grand mouvement structuré, doté d'un journal, " Combat ". Cependant " Combat " subit rapidement en janvier -février 1942, en zone Sud et en zone Nord, une importante vague d'arrestations. Dans la zone Sud, Henri Frenay tente de faire libérer ses militants en se rendant lui-même, sous sa véritable identité, à Vichy, pour rencontrer à deux reprises le ministre de l'Intérieur de Vichy, Pucheu. Ces rencontres sont fort mal perçues par les dirigeants des autres mouvements, enveniment les relations entre ceux-ci et " Combat ", et freinent pour quelque temps les tentatives de rapprochement. C'est à cette époque (premier semestre 1942) qu'Henri Frenay prend définitivement ses distances à l'égard de Vichy.

En zone Nord, les arrestations sont plus dramatiques ; arrêtés en février 1942, transférés en Allemagne, les militants de " Combat " seront jugés en octobre 1943 par le Tribunal du Peuple de Sarrebrück. Vingt-trois d'entre eux sont condamnés à mort, décapités, d'autres sont déportés. Par ailleurs, Berty Albrecht est arrêtée une première fois en mai 1942 et internée dans un hôpital psychiatrique de Vals-les-Bains en Ardèche (elle simulait la folie). Une évasion organisée par ses amis à la Noël 1942 parvient à la libérer.

En octobre 1942 Henri Frenay se rend à Londres, en compagnie d'Emmanuel d'Astier, pour rencontrer le général de Gaulle et jeter les bases d'une unification des organisations de résistance, au sein de ce qui sera le Conseil National de la Résistance*. Toutefois Henri Frenay, même s'il se rallie au général de Gaulle, se révèle le plus farouchement hostile à l'intégration des partis politiques. Il s'oppose à la création du CNR et propose la formation d'un grand parti de la Résistance ; dès cette époque, Henri Frenay se heurte à Jean Moulin.

A son retour en France, le comité de coordination des mouvements de la zone Sud se réunit pour la première fois le 27 novembre 1942 ; y participent Jean Moulin, le général Delestraint, Emmanuel d'Astier, Jean-Pierre Lévy* du mouvement " Franc-Tireur " et Henri Frenay. Ces réunions, qui se multiplient fin 1942-début 1943, aboutissent à la création en janvier 1943 des Mouvements Unis de Résistance (MUR*), regroupant " Combat ", " Libération-Sud " et " Franc-Tireur ".

Au cours de ces réunions Henri Frenay affirme une position singulière et s'oppose fréquemment à Jean Moulin ; sa volonté d'indépendance est plus affirmée que celle d'Emmanuel d'Astier ou de Jean-Pierre Lévy. Par ailleurs il n'accepte pas l'idée d'une séparation entre les affaires politiques et les affaires militaires, souhaitée par Londres, qui méconnaît selon lui la réalité de la Résistance. Enfin, mécontent des financements accordés par Jean Moulin et Londres, Henri Frenay établit des contacts avec des services américains en Suisse, par l'intermédiaire de Pierre de Bénouville. Cette initiative fait l'objet d'un nouveau désaccord avec les autres mouvements de la zone Sud.

Une nouvelle fois, en ce début de l'année 1943, " Combat " doit faire face à une série d'arrestations parmi lesquelles deux " piliers " du mouvement, Jacques Renouvin et Edmond Michelet. Menacé lui-même, Henri Frenay est hébergé du côté de Mâcon par la famille Gouze, en compagnie de Berty Albrecht.

Dans l'attente d'un nouveau départ pour Londres, Henri Frenay séjourne en avril-mai entre Mâcon et Lyon. C'est à Lyon, peu avant son départ le 27 mai 1943, qu'il apprend l'arrestation par la Gestapo, à Mâcon, de son amie Berty. Profondément bouleversé, Henri Frenay tente l'impossible pour organiser son évasion, mais l'opération échoue. Son ami, Pierre de Bénouville, rend compte à un de ses correspondants en Suisse du choc éprouvé par Frenay : " Une souricière était tendue ; nos hôtes enlevés. C'est donc un drame absolu. Xaintrailles [Frenay] n'a échappé à tout cela que par miracle. Il a été terriblement secoué par cette affreuse affaire. Bien entendu il s'est immédiatement repris : vous connaissez comme moi son courage et son cran. [...] Nous venons, Xaintrailles et moi, de passer 48 heures effroyables. Nous remontons le courant coudes à coudes 30 mai 1943 ". Il part cependant à Londres, le 17 juin 1943, où il apprend quelque temps après, le décès de Berty Albrecht. Il écrit, dans un message crypté adressé à ses amis en France : " Apprends exécution de Berthie. Je vous demande d'entourer Mireille [sa fille] de toute votre affection et lui dire mon désespoir et mon affection. Je suis obligé ALLER ALGER pour questions très importante."

Mais l'action prime. De Londres, il est appelé à Alger, rencontre le général de Gaulle qui le nomme commissaire aux Prisonniers de Guerre, Déportés et Réfugiés du CFLN*. Il reste à Alger jusqu'à la Libération, où il devient ministre des Prisonniers, des Déportés et des Réfugiés, dont il organise le retour en 1945.

Après la guerre, Henri Frenay publie ses Mémoires, La Nuit finira en 1973, puis L'Enigme Jean Moulin en 1977, dans lesquels il parle de ses divergences avec Jean Moulin, l'accusant d'avoir secrètement travaillé pour les communistes. Ce sont ces accusations et cette conception polémique de l'histoire de la Résistance, qui ont provoqué au cours des décennies qui ont suivi, la rédaction par Daniel Cordier, l'ancien secrétaire de Jean Moulin dans la clandestinité, d'une monumentale biographie du premier président du CNR.

Henri Frenay est décédé le 6 août 1988 à Porto-Vecchio.

Bibliographie

FRENAY (Henri), La nuit finira. Mémoires de Résistance. 1940-1945, Paris, Robert Laffont, 1973, 607 pages.
GRANET (Marie) et MICHEL (Henri), Combat. Histoire d'un mouvement de Résistance de juillet 1940 à juillet 1943, Paris, PUF, 1957, 330 pages.
BELOT (Robert), Henri Frenay. De la Résistance à l'Europe, Paris, Seuil, 2003.
BELOT (Robert), Paroles de Résistants, Paris, Berg International Editeurs, 2001, 309.
AZEMA (J. P.) [s. d.], Jean Moulin face à l'Histoire, Paris, Flammarion, 2000, 418 pages.
CORDIER (Daniel), Jean Moulin, l'inconnu du Panthéon. Tome 3 : " De Gaulle capitale de la Résistance. Novembre 1940-décembre 1941 ", Paris, Lattès, 1993, 1480 pages.
COINTET (Jean-Paul), " Henri Frenay " in COINTET (Jean-Paul et Michèle) [s. d.], Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation, Paris, Tallandier, 2000, pp. 325-326.
Henri Frenay. De la Résistance à l'Europe, actes du colloque organisé à l'Assemblée nationale, le 19 octobre 1995.
PESCHANSKI (Denis) et DOUZOU (Laurent), " Les premiers résistants face à l'hypothèque Vichy (1940-1942) ", in DOUZOU (Laurent), FRANK (Robert), PESCHANSKI (Denis) et VEILLON (Dominique) [s. d.], La Résistance et les Français : villes, centres et logiques de décision, Actes du colloque international, Cachan, 16-18 novembre 1995, IHTP-CNRS, 1995, pp. 427-446.

Site Internet

Sur le site du Musée de l'Ordre de la Libération.
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/365.html

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