Nous commémorons cette année le 65e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. Environ 160.000 personnes furent déportées depuis la France durant la Seconde Guerre mondiale : 75.000 juifs pour motif de persécution et 85.000 autres pour motif de répression (résistants, politiques, droits communs, otages…), 40 % des victimes de la répression ont survécu contre 3,5 % des juifs.
Le camp de Gurs, qui se situait tout près de chez nous, dans le Béarn, a été un maillon dans la chaîne de la Déportation.
Voici ce qu'en dit Claude Laharie, universitaire, qui fait autorité en matière d'histoire du camp de Gurs :
« Dans l'archipel des camps français de la période 1939-1945, le camp de Gurs tient une place éminente, hélas ! Il fut celui dont la durée fut la plus longue : plus de six ans et demi, du 2 avril 1939 au 31 décembre 1945.
Il fut, après les camps d'Argelès et de Saint-Cyprien, un de ceux qui enfermèrent le plus d'hommes et de femmes : 60.000 avant la Libération (1944), 5.000 après.
Il fut le plus vaste, avec celui de Rivesaltes : 80 ha.
Il fut, tout au long de son interminable histoire, le seul à recevoir toutes les catégories de réfugiés, d'exilés et de persécutés de son temps : d'abord les républicains espagnols et basques, chassés de chez eux par le franquisme, ainsi que les volontaires des brigades internationales, puis les « politiques français » et les « indésirables » venus des zones occupées par les nazis, puis les juifs d'Europe centrale et les gitans, puis les femmes suspectées d'avoir ....
http://www.ladepeche.fr/article/2010/03/13/796003-Le-camp-de-Gurs.html