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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 22:13

 

En août 1941, la cité de la Muette était transformée en camp d’internement d’où 67000 juifs furent déportés. Une cérémonie s’est tenue hier dans ce lieu de mémoire.

GWENAEL BOURDON | Publié le 19.09.2011, 07h00

 DRANCY, hier. Des milliers de juifs furent internés à partir de 1941 à la cité de la Muette. Elle devint par la suite un lieu de transit vers les camps d’extermination. Seuls 2 000 survivants en sont revenus. La ville présente une exposition retraçant l’histoire du site.
DRANCY, hier. Des milliers de juifs furent internés à partir de 1941 à la cité de la Muette. Elle devint par la suite un lieu de transit vers les camps d’extermination. Seuls 2 000 survivants en sont revenus. La ville présente une exposition retraçant l’histoire du site. | (LP/G.B.)
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Entre les bâtiments sans grâce de la cité de la Muette, à Drancy, les arbres ont poussé. « Les enfants jouent dans un square à l’emplacement précis où des enfants juifs ont vécu leurs instants ultimes », soulignait hier Serge Klarsfeld, vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, lors d’une cérémonie du souvenir organisée sur place.

 

Il y a soixante-dix ans, le site devenait un camp d’internement où affluèrent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs. C’est de là que près de 67000 d’entre eux furent déportés vers les camps de la mort, dont ils ne furent que 2000 environ à revenir.

Des chiffres bien impuissants à dire ce que fut cet endroit, officiellement placé sous l’autorité de la préfecture de police, où débarquèrent des familles raflées par des fonctionnaires français et où les internés souffrirent aussi de la faim et d’épidémies avant d’être envoyés à Auschwitz.

Pour l’occasion, la ville de Drancy a présenté une exposition retraçant l’histoire du site, tandis qu’un important mémorial sera inauguré en 2012.

Hier, il restait les mots. Ceux de Victor Perahia, interné à Drancy à l’âge de 11 ans puis déporté à Bergen-Belsen : « Par le rêve, nous sortions de l’enfer. Cette liberté, la seule qui nous restait, nous laissait pressentir la beauté de la vie. »

Les mots aussi de Michel Odler, disparu en 1943 à Auschwitz et qui, la veille de son départ de Drancy, écrivit une lettre déchirante à sa femme.

Un texte lu hier par ses petites-filles et son arrière-petite-fille, très émues, et qui raconte les gestes de solidarité désespérés des internés, la faim omniprésente, la lucidité de ceux qui partaient…

Au pied du monument aux déportés, installé en 1976 à l’entrée de la cité, les habitants se sont mêlés aux officiels et aux associations pour écouter. Parmi eux, un

 

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/soixante-dix-ans-apres-drancy-se-souvient-19-09-2011-1614528.php

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