Il y a trente ans, Marcel Paul, communiste ancien résistant, déporté, puis ministre à la Libération, décédait, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, le 11 novembre 1982. Mais sa grande œuvre, réalisée lors de son bref passage au gouvernement de novembre 1945 à décembre 1946 – la nationalisation des réseaux de production et de distribution du gaz et de l’électricité – demeure une bataille d’actualité, depuis leur privatisation partielle par la droite, jusqu’à la discussion au Parlement, ces dernières semaines, d’une proposition de loi socialiste qui cristallise les débats à gauche, autour de la remise en cause de la péréquation tarifaire à la base du service public de l’énergie.
C’est non seulement le bâtisseur d’une France moderne à la Libération, mais aussi le « militant éclairé » de toute une vie, selon Odette Christienne, élue PS de Paris, le « combattant contre le révisionnisme et les discriminations », « l’homme épris de justice, de solidarité, au service du bien commun », qu’ont salué les participants à l’hommage à sa mémoire hier, sur la place qui porte son nom dans le 14e arrondissement. Une cérémonie organisée en présence du député et maire de l’arrondissement, Pascal Cherki (PS), de plusieurs adjoints de la municipalité, du secrétaire national du PCF et sénateur de Paris, Pierre Laurent, et des représentants des associations des victimes de guerre et d’anciens combattants, comme Serge Wourgaft et Robert Créange, de la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), de Jacques Goujat, président de l’Union française des associations de combattants et de victimes de guerre (Ufac), et de Bertrand Hertz, président du Comité international de Buchenwald et Sachsenhausen.
Pour Serge Wourgaft, président d’honneur de la FNDIRP, qui a connu Marcel Paul dans le