Publié le vendredi 20 janvier 2012 à 11H00 - Vu 163 fois
Avant d'être PDG de Viquel, à Oulchy-le-Château, Paul Schaffer a vécu l'enfer des camps à Auschwitz. S'il s'en est évadé, il en garde une blessure profonde. Le 27, il sera à Soissons. Témoignage.
VENDREDI 27 JANVIER, à l'invitation des membres de la Légion d'Honneur, Paul Schaffer sera à Soissons pour témoigner des deux ans et demi qu'il a passés à Auschwitz avant de pouvoir s'évader.
L'ancien PDG de la société Viquel, à Oulchy-le-Château, est aujourd'hui président d'honneur du Comité français pour Yad Vashem, dont le but est de perpétuer la mémoire individuelle et collective des victimes de la Shoah et d'honorer les Justes des Nations.
Il est aussi, à 87 ans, membre du bureau de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Avec votre livre « Le Soleil voilé »* vous avez choisi de raconter ce que vous avez vécu à Auschwitz. Quel était votre objectif principal ?
Paul Schaffer : « C'était accomplir un devoir de mémoire afin que le passé serve à construire l'avenir. Le travail sur la mémoire englobe à la fois le souvenir des victimes et toutes les raisons de la mémoire avec le questionnement « comment a-t-on pu en arriver là ? » Quand J'ai écrit mon livre, je l'ai considérablement « allégé ». Je voulais éviter le pathos et les choses trop dramatiques. Je voulais que les jeunes lisent le livre et ne le referment pas dès les premières pages en disant « Il raconte des horreurs, je préfère ne pas les lire ». La plupart des personnes préfèrent fermer les yeux que de voir la réalité en face. Quand j'ai écrit ce livre il y a 10 ans, mon objectif était surtout de donner aux élèves un support. En fait, ce sont des élèves qui m'ont incité à écrire. »
Comme écrasés par le sort
Est-ce que ça a été difficile de franchir le pas de l'écriture ?
« Objectivement, ça n'était pas facile. J'ai mis du temps, tout d'abord parce que je ne suis pas écrivain. »
Quel est le plus difficile quand on se lance dans un tel récit ?
« C'est de trouver les mots pour exp