En tant que président du Comité international de Sachsenhausen, Roger Bordage s’est rendu sur le site du camp au mois de janvier pour participer à diverses manifestations. Il nous
en donne ici un bref aperçu.
Sachsenhausen et la mémoire
Le 17 janvier dernier, une plaque commémorative
a été inaugurée au mémorial de Sachsenhausen par
la ministre des Affaires étrangères d’Espagne, Mme
Trinidad Jiménez García-Herrera, en hommage aux
centaines de camarades espagnols, survivants et disparus, déportés dans ce camp. La ministre était accompagnée du président du Comité international de
Sachsenhausen, Roger Bordage.
Dans leurs discours respectifs, tant Mme
Jiménez
García-Herrera que Mme
Cornel ia Pieper, m in istre d’État à l’Office des Affaires étrangères de la
République fédérale d’Allemagne, ont insisté sur la
nécessité de ne pas oublier les méfaits de la barbarie
nazie, afin d’en tirer des leçons pour les jeunes géné-
rations dans le sens du respect de l’autre, de la tolé-
rance et de la solidarité. À propos de cette dernière,
le président du Comité international a souligné son
efficacité due à certains détenus allemands, ex-combattants des Brigades internationales. Une solidarité
qui a permis à beaucoup des camarades espagnols,
arrivés au camp de Sachsenhausen en janvier 1943,
de survivre. En particulier, cette organisation clandestine a permis au président du Conseil du gouvernement en exil de la République espagnole, Largo
Caballero, âgé de 72 ans, d’être encore bien vivant
lors de la libération du camp.
Les plaques commémoratives des différentes nations
marquent bien le caractère international de cette né-
cropole qu’est le mémorial de Sachsenhausen.
Un autre événement important s’y est déroulé le
19 janvier.
Afin de retrouver une certaine authenticité du camp
de concentration de Sachsenhausen, un coup de bêche
symbolique a été donné, qui annonce le commencement des travaux de mise en val