Publié le mardi 31 mai 2011 à 11H00
Robert Maignan et Raymonde Nathanson. Entre eux deux (derrière), Michel Harel, ministre près l'ambassade d'Israël à Paris
Sans les Cailac, la petite Raymonde aurait sans doute été déportée avec ses parents. Dimanche, on remettait la médaille des Justes à titre posthume à ce couple si discrètement héroïque.
GABRIEL et Sara Cailac ne sont plus là. Ils sont aujourd'hui décédés. Dommage qu'ils n'aient pu recevoir de leur vivant les honneurs qui leur ont été rendus, dimanche matin, à la mairie de Mouzon, par Michel Harel, ministre près l'ambassade d'Israël à Paris, pour avoir sauvé des camps de déportation une petite juive, alors âgée de 6 ans. Durant trois ans, à la Besace, en pleine occupation, ils ont réussi à faire croire que la jeune Raymonde était une cousine de Paris.
Ses parents, morts à Auschwitz un peu plus tard, l'avaient confié à Sara et Gabriel Cailac, cafetiers à la Besace, en les suppliant de sauver leur fille de la déportation. « Mes