MAUTORT Jean Legris s'est éteint

Jean Legris (à gauche) a été porte-drapeau de l'ANACR jusqu'en 2012.

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Résistant, membre du bataillon VIII2 des volontaires FFI, porte-drapeau départemental de l'ANACR jusqu'en 2012, Jean Legris s'est éteint à l'âge de 89 ans. Il est inhumé ce vendredi, à 11 heures, au cimetière de Mautort. Veuf, il avait eu deux enfants: un garçon, décédé à 57 ans, et une fille. Fils d'un Poilu, mort des suites de ses blessures, Jean Legris s'est engagé très trop dans la Résistance, recruté par un vendeur de bouteilles de gaz de Saint-Gilles. Il ravitaille son réseau, effectue des transports, refuse le service du travail obligatoire (STO), et rejoint la résistance armée.

En septembre1944, Jean Legris et d'autres résistants prennent contact avec les Alliés, à Moyenneville, le 2septembre, et guident les chars polonais dans Abbeville. Le 3septembre, la colonne de véhicules traverse la Somme à Petit-Port et revient par Menchecourt, jusqu'à la place Clémenceau, où une bonne partie de la population est présente. Des partisans, dont Jean Legris fait partie, montent jusqu'en forêt de Crécy, où ils font 11 prisonniers. Puis ils entrent dans Crécy, où ils découvrent la tuerie de la gendarmerie, et attendent les chars polonais.

De retour à Abbeville, Jean Legris s'engage dans le bataillon de volontaires FFI, dans la compagnie du lieutenant Demaison, part dans les Ardennes, puis en Loire-Atlantique. Libéré de ses obligations militaires, il travaille à la robinetterie SAR pendant 9 ans, puis devient chef-régleur chez Hotchkiss, en région parisienne, avant de finir sa carrière chez Renault. Revenu à Abbeville, il était devenu porte-drapeau départemental de l'ANACR et faisait partie de l'association de Saint-Blimont, participant à toutes les cérémonies patriotiques.