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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 10:30

Le 16 avril 2012, dans la grande cour des Invalides, en présence du président de la République, des plus éminents candidats à l’élection présidentielle, de ministres et de généraux, de représentants des corps constitués, d’ambassadeurs et d’une foule d’amis, de sympathisants, de lycéens regroupés autour de sa famille, les honneurs militaires ont été rendus à la dépouille de Raymond Aubrac , ancien résistant, ancien hors la loi, citoyen du monde, grand croix de la Légion d’honneur, disparu quelques jours plus tôt à près de quatre-vingt dix-huit ans.

Un destin hors normes. Comme Mendès France, bien qu’ils soient venus d’horizons politiques différents, Aubrac a prouvé ce que peut en certains instants la volonté d’un homme même dans une société humaine mondialisée. Comme Mendès France, quoique par des voies différentes, il a été un pionnier de l’affranchissement du Tiers Monde. Comme Mendès France, il lui a fallu faire face à des mises en accusation scandaleuses. Comme Mendès France,  son nom reste une référence et un exemple tant par son combat et les valeurs qu’il a incarnées que par son message renouvelé aux jeunes de s’engager, comme lui l’avait fait, afin de construire pas à pas  le futur.

Né le 31 juillet 1913, Raymond Samuel, pseudo Aubrac, est, quand éclate la guerre un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées qui a parfait sa formation en Amérique au MIT et s’est initié au marxisme dans des cercles communistes. Officier du génie durant la campagne de France, rescapé de captivité grâce à sa jeune femme, l’agrégée d’histoire Lucie Bernard, est, dès la fin de 1940, un des tout premiers militants de la Résistance. Cofondateur du mouvement Libération aux côtés d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, il en est un des organisateurs, un de ses cadres dirigeants, et il s’emploie rapidement à le doter d’une branche paramilitaire, ce qui lui vaut de devenir un des adjoints du général Delestraint, nommé par de Gaulle commandant en chef de l’Armée secrète. Après l’arrestation de ce dernier, il aurait été promu inspecteur général et chef d’état-major de l’Armée secrète pour la zone nord s’il n’avait été pris avec Jean Moulin au piège du traquenard de Caluire  le 21 juin 1943. Il est délivré trois mois plus tard par le coup d’éclat d’un corps franc de la Résistance animé par sa jeune femme, enceinte de cinq mois, qui attaque en pleine rue de Lyon le convoi allemand où il se trouve et en février 1944 il est « exfiltré » clandestinement vers Londres avec Lucie  et son jeune fils. Nommé membre de l’Assemblée consultative d’Alger, il est écarté par une cabale des hautes fonctions auxquelles le destinait d’Astier et s’engage dans les parachutistes : « Vous

http://www.mendes-france.fr/2012/05/30/hommage-a-raymond-aubrac-par-jean-louis-cremieux-brilhac/

 

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