“Soyez-sûr d’une chose, il ne peut y avoir dans cette lutte aucun compromis. Après l’hiver, nous nous remettrons en marche. Le jour viendra où une puissance s’écroulera la première. Nous savons que ce ne sera pas l’Allemagne” ainsi s’exprime Adolf Hitler dans son ordre du jour du vendredi 1er janvier 1943. Sans doute ne veut-il pas analyser ce qui se passe alors en Afrique du Nord et sur le front de l’Est à Stalingrad.
Ce même jour, la BBC fait un point des combats furieux qui se poursuivent dans la métropole soviétique. Le speaker déclare: “En six semaines, 175 000 soldats allemands ont été tués”. Puis d’ajouter sous forme de question: “Quel destin pour les 100 000 hommes qui demeurent encerclés dans les décombres de la ville?”.
En Tripolitaine, le maréchal Erwin Rommel est des plus préoccupés. Il n’est plus le Renard du désert victorieux qui envisageait l’entrée triomphale de l’Afrikakorps au coeur de l’Egypte dans l’Empire britannique. Depuis la victoire remportée à El Alamein par la VIIIe armée du général Bernard Law Montgomery, il est convaincu qu’il ne pourra pas résister longtemps aux prochains assauts anglais. Mais il écrit à sa femme: “Pour les combats qui se préparent, nous ferons notre devoir comme le pays l’attend de nous”.
Depuis le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, le général de Gaulle mesure combien il est difficile d’exister auprès des Alliés mais son tempérament offensif, son refus de renoncer et de reculer sur toutes les questions essentielles pour l’avenir de la France en font plus que jamais le chef de la France combattante.
S’il tient à être loyal avec Londres et Washington, il n’accepte pas qu’on cherche à le transformer en marionnette anglo-saxonne. Il faut entendre avec une conviction inébranlable cette petite musique de la France combattan
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