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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:27

 

attention changement d'horaire pour les scolaires

14H30 !!!!

 

Vendredi 1er octobre 2010

en présence de Walter Bassan

Salle 3 Maison des syndicats à Chalon sur Saône

14H30 scolaires et tout public / 20H30 tout public

Entrée : 2€, gratuit pour les groupes scolaires.

 

affiche_walterretourenresistance.jpg

 

 

Sous le haut patronage de la ville de Chalon sur Saône, et coréalisé avec la Ligue des Droit de l’Homme,

 

 

en Collaboration avec la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance,  l’Association Républicaine des Anciens Combattants,

 

   

 

en association avec les Blessés du poumons, les Combattants volontaires de la Résistance, Résistance de St Pantaléon, le musée des anciens combattants de Chalon sur Saône,

      

 

le Parti Radical de Gauche, le Parti Communiste Français, le Mouvement Républicain et Citoyen, Voltaire République,  l’Autre Gauche en Bourgogne ( le Parti de Gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)

       

 

la Confédération Générale du Travail, la Fédération Syndicale Unitaire…

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:26

attention changement d'horaire pour les scolaires

14H30 !!!!

 

Vendredi 1er octobre 2010

en présence de Walter Bassan

Salle 3 Maison des syndicats à Chalon sur Saône

14H30 scolaires et tout public / 20H30 tout public

Entrée : 2€, gratuit pour les groupes scolaires.

 

affiche_walterretourenresistance.jpg

 

 

Sous le haut patronage de la ville de Chalon sur Saône, et coréalisé avec la Ligue des Droit de l’Homme,

 

 

en Collaboration avec la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance,  l’Association Républicaine des Anciens Combattants,

 

   

 

en association avec les Blessés du poumons, les Combattants volontaires de la Résistance, Résistance de St Pantaléon, le musée des anciens combattants de Chalon sur Saône,

      

 

le Parti Radical de Gauche, le Parti Communiste Français, le Mouvement Républicain et Citoyen, Voltaire République,  l’Autre Gauche en Bourgogne ( le Parti de Gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)

       

 

la Confédération Générale du Travail, la Fédération Syndicale Unitaire…

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:11

il faut bien y reflechir

Ecrit par Pierre Nembrini, le 13 septembre 2010

 

Attention danger !

L’Etat français est en charge de fonctions régaliennes, dont font partie la sécurité extérieure et la sécurité intérieure du pays, nul ne le conteste. L’histoire du XX° siècle marquée par les crimes de masse et les persécutions et génocides touchant les Juifs et les Tsiganes impose toutefois un regard rétrospectif dès lors que certains propos menacent l’âme du pays et sa cohésion.

> L’instrumentalisation des thèmes sécuritaires dans le discours politique actuel doit être décryptée et dénoncée. Le général de Gaulle évoquait la nécessité de hisser sans cesse la France vers les sommets. Les déclarations récentes entendues aux plus hauts niveaux de l’Etat la tirent plutôt vers le bas.

Des vagues d’indésirables ?

La France a vécu des épisodes migratoires antérieurs. Elle n’en n’est pas morte…mais n’a pas non plus lieu de se glorifier de la manière dont elle les a accueillis et traités. Faut-il rappeler les réticences d’une grande partie de la population française à l’égard des Républicains espagnols réfugiés de la Retirada, ces « gens sales, illettrés, voleurs et paresseux qui venaient ajouter aux difficultés quotidiennes de la vie des bons Français et manger leur pain » ? C’était le discours repris par une certaine droite nationaliste, xénophobe et égoïste. Sans parler de l’embarras des pouvoirs publics totalement dépassés par un exode massif qu’ils s’étaient refusé à voir venir et qui déboucha sur la constitution des premiers grands camps d’internement.

> L’on sait par la suite les pressions exercées pour contraindre cette population réfugiée à rentrer « volontairement » chez elle, où le régime fasciste de Franco l’attendait de pied ferme. Le rapprochement permet des doutes sérieux sur la notion de « retour volontaire ». A l’opposé de ce discours, la ferveur populaire d’une partie de la France, cette France là, anonyme et modeste, qui s’est mobilisée pour venir en aide aux réfugiés espagnols, a incarné l’honneur de la République.

Pas si indésirables…

Est-il nécessaire de rappeler la part courageuse et exemplaire prise à nos côtés dans la guerre contre l’Allemagne nazie par ces « gens sales, illettrés voleurs et paresseux » restés malgré tout en France, leur engagement dans la Résistance contre l’occupant après la défaite, celui héroïque de groupes espagnols dans les combats du plateau des Glières ou encore le prix très lourd payé par près de 7 000 autres, prisonniers de guerre, ignorés honteusement par le Régime de Vichy et abandonnés à l’Allemagne nazie qui les traita en « apatrides » et les déporta, principalement au camp de concentration de Mauthausen, dont la plupart ne sont jamais rentrés ?

> Faut-il rappeler que des soldats de la 2ème Division blindée entrés les premiers à Paris avec la colonne Dronne, étaient des …Espagnols ? Ce seul exemple devrait inciter à la prudence et à la retenue dans le discours.

Une extermination que l’on occulte un peu vite

Les populations Sintis, Roms, Manouches, Gitans, qualifiées globalement de Zigeuner (Tsiganes) par le régime nazi et classées dans la catégorie la plus basse des « sous-hommes », ont fait l’objet d’un génocide tout aussi systématique en Allemagne et en Europe centrale occupée, que celui des Juifs et ont subi des expérimentations médicales d’une cruauté qui font encore frémir la mémoire des survivants. En France elles furent visées surtout par la honte et la misère de l’internement administratif. On en parle moins, voire pas du tout, cette population étant discrète,

http://www.larepubliquenousappelle.com/

 

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:04

 


 

Cher M.

A travers l’exposition TEMOIGNER DE CES VIES au Centre européen du résistant déporté et sur le site de l'ancien camp de Natzweiler, au Struthof, vous pourrez découvrir mon travail de mémoire LA SHOAH ET SON OMBRE, associé à de NOUVELLES TOILES sur le génocide tsigane, ainsi que des c&eacu te;ramiques.

Mes peintures sont 
au service de la mémoire, dans les lieux de mémoire, pour transmettre la mémoire de ceux qui ont disparu et de ceux qui en sont revenus

Je vous invite au vernissage de l'exposition le dimanche 19 septembre 2010 à 16h, lors des JOURNEES DU PATRIMOINE.  
L'exposition se poursuivra jusqu'à fin décembre 2010
.


Je dédie particulièrement  l'exposition :

  •          à Monsieur SMULEVIC, SURVIVANT DE LA SHOAH, rescapé d'Auschwitz, de deux marches de la mort et malheureusement décédé le 16 février 2010, qui a œuvré toute sa fin de vie pour la transmission d'un message de tolérance auprès des jeunes 

 

  •         aux TSIGANES VICTIMES DU SAMUDARIPEN (génocide des Tsiganes) encore  méconnu ou oublié, et en particulier aux familles strasbourgeoises Moreno et Diaz qui m'ont beaucoup touchée, dans  leur volonté de transmettre la mémoire du camp d'internement français d'Argeles, une volonté de transmission mêlée à une pudeur et une réticence à parler de souffrance, pour interdire aux douleurs d'envahir la vie.


A travers mon travail de mémoire, j'essaie de me faire l'écho de toutes les mémoires et en particulier celui d'une mémoire disparue, un écho plein d'un silence immense, celui des tsiganes, qui n'ont pas souhaité ou qui n'ont pas pu parler; le silence des tsiganes, qui cependant, n'ont rien oublié.
Je souhaite rendre hommage à ce peuple discriminé, victime de tant de préjugés, pour amener un regard différent sur s a culture et ses richesses de coeur, et pour rappeler la mémoire de cette période si sombre de leur histoire... de notre histoire.

Les déportés, les rescapés et leurs descendants font partie de ceux qui ne peuvent pas oublier; nous appartenons à ceux qui ne doivent pas oublier.


Après le Centre Mondial de la Paix à Verdun, le Conseil de l'Europe, l'exposition poursuit son PARCOURS EUROPEEN DE MEMOIRE de l'Allemagne à la Lituanie, en passant par le fort de Breendonk en Belgique et la gare de Hollerich à Luxembourg, traçant de lieu en lieu, un chemin de mémoire partagée.

 

 

Le dossier presse: DOSSIER PRESSE de l'oeuvre Peindre la mémoire
Mon site: www.fmayran.com
Le dossier presse des journées du patrimoine au Centre européen du résistant déporté:dossier presse journees du patrimoine struthof.

 

Ce travail a permis la parution du livre LA SHOAH ET SON OMBRE, regroupant peintures et textes trilingues, disponible sur place et en librairie.

Je serais ravie de vous rencontrer pour partager  mon travail et vous en expliquer le sens    
  

 

Francine Mayran
16, rue Twinger
67000 STRASBOURG

francine.mayran@gmail.com

Quelques oeuvres exposées








 

 

 


                                                                     
 

 

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:03

 

 

 

 

 

 

Invitation

 

 

poèmes et chants sur la déportation

Lucienne DESCHAMPS

 

(voix et direction artistique)

Sylvain DURAND

 

(piano et direction musicale)

CONCERT "AIDE MEMOIRE"

à l'initiative du service départemental de l'ONAC de Paris

Mercredi 29 septembre 2010 à 17 heures

Auditorium du

Mémorial de la Shoah

17, rue Geoffroy l’Asnier - Paris 4

e

Métros Saint-Paul ou Pont-Marie

Invitations

sur inscription par courriel

vive.voix@free.fr ou au 01 45 83 48 58

L’émotion partagée des poèmes, chansons et témoignages avive la mémoire de la

déportation en n’oubliant personne.

Musique chaleureuse et voix à fleur de peau nous prennent par la main, nous

emmènent en enfer pour mieux nous ramener, plus vivants, humains et sensibles avec

ces cris de résistance et d’utopie.

En équilibre entre poèmes et chansons, mots et notes, les titres phares comme

« l’affiche rouge » d’ARAGON/FERRE, ou « mon pot’ le gitan » de Jacques

VERRIÈRES/ Marc HEYRAL incitent à découvrir les poèmes écrits à chaud - dans le

feu et le sang comme le « chant du peuple juif assassiné » d’Yitskhok

KATZENELSON, ceux que Charles DOBZYNSKI a traduits pour l’anthologie de la

poésie yiddish - ou tout récemment par un poète de 20 ans qui témoigne au

présent : « résister » de Matthias VINCENOT.

Le disque enregistré ‘live’ au théâtre Essaïon, produit par l’association vive voix, est

distribué par EPM. Il bénéficie de la Sélection Printemps des Poètes et du soutien de

l’ADAMI. Il vient de recevoir un « coup de coeur » de l’Académie Charles CROS.

http://lucienne-deschamps.new.fr/

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 22:20

attention changement d'horaire pour les scolaires

14H30 !!!!

 

Vendredi 1er octobre 2010

en présence de Walter Bassan

Salle 3 Maison des syndicats à Chalon sur Saône

14H30 scolaires et tout public / 20H30 tout public

Entrée : 2€, gratuit pour les groupes scolaires.

 

affiche_walterretourenresistance.jpg

 

 

Sous le haut patronage de la ville de Chalon sur Saône, et coréalisé avec la Ligue des Droit de l’Homme,

 

 

en Collaboration avec la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance,  l’Association Républicaine des Anciens Combattants,

 

   

 

en association avec les Blessés du poumons, les Combattants volontaires de la Résistance, Résistance de St Pantaléon, le musée des anciens combattants de Chalon sur Saône,

      

 

le Parti Radical de Gauche, le Parti Communiste Français, le Mouvement Républicain et Citoyen, Voltaire République,  l’Autre Gauche en Bourgogne ( le Parti de Gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)

       

 

la Confédération Générale du Travail, la Fédération Syndicale Unitaire…

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 22:12

Vendredi 17 septembre 2010 à 18h
Centre L.G.B.T. de Paris – Ile-de-France
Soirée culturelle et mémorielle autour de la Déportation pour homosexualité
 

Dans le cadre des manifestations autour de l'inauguration le 25 septembre 2010 de la plaque "à la mémoire des victimes de la barbarie nazie déportées pour motif d'homosexualité" dans l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Alsace) :

L’association Les «Oublié(e)s» de la Mémoire propose un événement culturel et mémoriel avec le concours du Centre L.G.B.T. de Paris – Ile-de-France.

L’exposition «Se souvenir pour refuser l’oubli», consacrée à la Déportation notamment pour motif d’homosexualité - réalisée par l’association à partir des travaux de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation - sera accrochée du 17 au 31 septembre 2010 au Centre.

Le vernissage aura lieu le vendredi 17 septembre à 18 h au 63, rue Beaubourg (3ème) suivi du verre de l’amitié.

Lors de cette soirée, il sera présenté également en exclusivité le DVD du film « L’Arbre et la forêt » d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Ce film aborde le sujet tabou de la déportation pour homosexualité pendant la Seconde Guerre Mondiale, à travers un drame familial qui implique plusieurs générations.

A 20h, en présence des réalisateurs, des extraits du film seront présentés ainsi que ceux d’un bonus exceptionnel. En effet la distribution, a inclus dans ce DVD, sur notre conseil, le documentaire «Paragraphe 175» de Rob Epstein et Jeffrey Friedman qui n'est plus distribué actuellement.

A cette occasion, une vente exceptionnelle du DVD sera faite

 

http://www.devoiretmemoire.org/actualites/communiques/2010/20100901.html

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 23:15

Vendredi 1er octobre 2010

en présence de Walter Bassan

Salle 3 Maison des syndicats à Chalon sur Saône

15H30 scolaires et tout public / 20H30 tout public

Entré : 2€, gratuit pour les groupes scolaires.

 

affiche_walterretourenresistance.jpg

 

 

Sous le haut patronage de la ville de Chalon sur Saône, et coréalisé avec la Ligue des Droit de l’Homme,

 

 

en Collaboration avec la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance,  l’Association Républicaine des Anciens Combattants,

 

   

 

en association avec les Blessés du poumons, les Combattants volontaires de la Résistance, Résistance de St Pantaléon, le musée des anciens combattants de Chalon sur Saône,

      

 

le Parti Radical de Gauche, le Parti Communiste Français, le Mouvement Républicain et Citoyen, Voltaire République,  l’Autre Gauche en Bourgogne ( le Parti de Gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)

       

 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 23:11

Attention danger !

 

L’Etat français est en charge de fonctions régaliennes, dont font partie la sécurité extérieure et la sécurité intérieure du pays, nul ne le conteste. L’histoire du XX° siècle marquée par les crimes de masse et les persécutions et génocides touchant les Juifs et les Tsiganes impose toutefois un regard rétrospectif dès lors que certains propos menacent l’âme du pays et sa cohésion.

L’instrumentalisation des thèmes sécuritaires dans le discours politique actuel doit être décryptée et dénoncée.

Le général de Gaulle évoquait la nécessité de hisser sans cesse la France vers les sommets. Les déclarations récentes entendues aux plus hauts niveaux de l’Etat la tirent plutôt vers le bas.

Des vagues d’indésirables ?

La France a vécu des épisodes migratoires antérieurs. Elle n’en n’est pas morte…mais n’a pas  non plus lieu de se glorifier de la manière dont elle les a accueillis et traités. Faut-il rappeler les réticences d’une grande partie de la population française à l’égard des Républicains espagnols réfugiés de la Retirada, ces « gens sales, illettrés, voleurs et paresseux qui venaient ajouter aux difficultés quotidiennes de la vie des bons Français et manger leur pain » ? C’était le discours repris par une certaine droite nationaliste, xénophobe et égoïste. Sans parler de l’embarras des pouvoirs publics totalement dépassés par un exode massif qu’ils s’étaient refusé à voir venir et qui déboucha sur la constitution des premiers grands camps d’internement.

L’on sait par la suite les pressions exercées pour contraindre cette population réfugiée à rentrer « volontairement » chez elle, où le régime fasciste de Franco l’attendait de pied ferme. Le rapprochement permet des doutes sérieux sur la notion de « retour volontaire ». A l’opposé de ce discours, la ferveur populaire d’une partie de la France, cette France là, anonyme et modeste, qui s’est mobilisée pour venir en aide aux réfugiés espagnols, a incarné l’honneur de la République.

Pas si indésirables…

Est-il nécessaire de rappeler la part courageuse et exemplaire prise à nos côtés dans la guerre contre l’Allemagne nazie par ces « gens sales, illettrés voleurs et paresseux » restés malgré tout en France, leur engagement dans la Résistance contre l’occupant après la défaite, celui héroïque de groupes espagnols dans les combats du plateau des Glières ou encore le prix très lourd payé par près de 7 000 autres, prisonniers de guerre, ignorés honteusement par le Régime de Vichy et abandonnés à l’Allemagne nazie qui les traita en « apatrides » et les déporta, principalement au camp de concentration de Mauthausen, dont la plupart ne sont jamais rentrés ?

Faut-il rappeler que des soldats de la 2ème Division blindée entrés les premiers à Paris avec la colonne Dronne, étaient des …Espagnols ?

Ce seul exemple devrait inciter à la prudence et à la retenue dans le discours.

 

Une extermination que l’on occulte un peu vite

Les populations Sintis, Roms, Manouches, Gitans, qualifiées globalement de Zigeuner (Tsiganes) par le régime nazi et classées dans la catégorie la plus basse des « sous-hommes », ont fait l’objet d’un génocide tout aussi systématique en Allemagne et en Europe centrale occupée, que celui des Juifs et ont subi des expérimentations médicales d’une cruauté qui font encore frémir la mémoire des survivants. En France elles furent visées surtout par la honte et la misère de l’internement administratif. On en parle moins, voire pas du tout, cette population étant discrète, effacée et peu prolixe. Qui s’en souvient aujourd’hui ? Qui a évoqué ce martyre passé ? A lui seul pourtant ce rappel justifierait des égards, marques de considération et de soutien, voire réparations, comparables à ceux consentis à d’autres. Qui y songe ?

Le cycle des violences de masse en marche ?

Jacques Sémelin[1] , auteur d’une encyclopédie sur les violences de masse, insiste sur le rôle des représentations, qu’il situe en amont de ce processus. Pour lui, le massacre est le résultat d’une démarche mentale créant un « imaginaire de l’ennemi opposé à l’imaginaire de soi », instaurant une perception négative de l’Autre dans l’imaginaire collectif. Chaque être humain peut avoir des fantasmes de destruction de l’autre. Dans le cas du crime de masse ces fantasmes basculent dans la réalité collective. Il tente en conséquence d’analyser l’articulation entre imaginaire et réel, où l’exploitation de la peur et de l’inquiétude facilite la définition d’entités mythiques à partir desquelles se construisent en interaction un « Eux », figuratif de l’ennemi et un Nous, censé incarner le bien. Il place à l’origine du processus le discours des leaders d’opinion (politiques, intellectuels, médiatiques ou religieux) proposant chacun leur lecture de la situation, comme par exemple: le pays ne va pas bien, mais si nous commencions par nous débarrasser de ces gens là ça irait beaucoup mieux.

 

Un discours globalisant et accusateur irrecevable

C’est ce discours là, aménagé, mais emprunté à l’extrême droite française, qui tend aujourd’hui à s’imposer dans l’appareil d’Etat et qu’il faut dénoncer. En désignant dans un même discours, les « gens du voyage et les Roms » comme facteurs d’insécurité, le Chef de l’Etat divise la collectivité nationale, crée des entités négatives jugées « indésirables » opposées à des entités positives imaginaires. Il flatte les égoïsmes et exacerbe les crispations identitaires qui s’opposent, bref dresse les Uns contre les Autres. Lorsqu’il parlait de la « racaille » (entité mythique sans consistance, auquel chacun donne le contenu qu’il veut bien selon ses fantasmes) il « la » livrait déjà à la vindicte populaire. Il eût été plus noble de mobiliser la collectivité nationale pour trouver les voies et moyens possibles d’une intégration économique et psychologique réussie, en tout cas d’une insertion dans la vie active. Cela n’exclut nullement les poursuites pénales individuelles, exercées sous l’autorité du pouvoir judiciaire et non de l’exécutif, dès lors qu’elles sont justifiées, ni la recherche de solutions à l’échelle européenne. Mais que la France, souvent prompte à donner des leçons, donne d’abord l’exemple en l’Europe, à l’heure où les ultranationalismes refont surface un peu partout, avec tous les dangers dont sont potentiellement porteurs leurs égoïsmes et leur violence.

 

La France n’a pas les moyens ?

S’exprimant il y a quelques semaines sur France Culture, le ministre des affaires européennes, Pierre Lellouche, ancien Haut-représentant de la France en Afghanistan, tenait un discours à deux vitesses, dont la distorsion entre des propos constructifs à l’égard de l’Afghanistan, justifiant la présence française, une pédagogie à développer à l’égard du peuple Afghan, décrivant les menaces que cette région fait peser sur la sécurité du monde et l’aide indispensable à apporter à l’armée nationale afghane etc., contrastaient avec les propos soudainement raidis, brutaux et accusateurs visant les quelques Roms installés dans sa circonscription électorale du 3ème arrondissement de Paris. Il n’était soudain plus question de pédagogie: seulement d’opprobre, de dénonciation collective et d’exclusion. Exigences d’un certain électorat qui tendrait à se dérober ?

Ainsi donc la France aurait les moyens de soutenir une guerre lointaine à l’issue bien incertaine en faveur du peuple Afghan et serait incapable de dégager quelques moyens humains, financiers et citoyens autres que sa Police, en faveur de quelque 15 000 Roms ?

 

Les signaux de l’histoire

Le chef de l’Etat pourrait méditer d’autres signaux de l’histoire.

Pétain s’était voulu lui aussi recours et « référence » d’une France abasourdie par sa défaite militaire et privée de repères et de perspectives. Il a alors élaboré le concept d’anti-France. Après avoir bénéficié quelque temps de la confiance des Français, il la perdit lorsque leurs yeux se sont enfin ouverts sur les grandes rafles de Juifs. Une vague réprobatrice monta alors « de la France d’en bas ».

Le haut-le-cœur des consciences d’aujourd’hui contre la chasse aux Roms et les mesures touchant « les gens du voyage », exécutées sans état d’âme par des fonctionnaires disciplinés, marque le début d’un réveil des consciences. Il prouve que notre pays a encore un cœur et des tripes. Soyons en fiers. C’est aussi cela l’âme de la France !

Appeler les Français à la solidarité pour aider et encadrer les Roms aurait une autre tenue et une autre valeur symbolique. L’ethnologue, ancienne déportée, Germaine Tillion ne disait-elle pas dans un de ses derniers entretiens que le désespoir faisait le lit des terroristes en puissance ? Sémelin l’exprime autrement en mettant en garde contre les représentations négatives qui font de gens ordinaires des assassins en puissance.

Où est passée la devise de la République ? La désobéissance civique comme forme de résistance à de telles dérives pourrait bien devenir l’ultime recours des consciences qui restent lucides dans la tourmente.

 

Marie José Chombart de Lauwe

Résistante déportée

Grand officier de la Légion d’Honneur

Directeur de recherche honoraire du CNRS

Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation



[1] Directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) du CNRS.

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 22:56

Le cri d'alerte d'une ancienne déportée

Présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation, Marie-José Chombart de Lauwe met en garde contre la politique menée à l'encontre des Roms et des gens du voyage.

  Marie José Chombart de Lauwe en mai 2007 / Wikipedia

  Marie José Chombart de Lauwe en mai 2007 / Wikipedia

C'est une déclaration notable parmi toutes celles qui foisonnent au sujet de la politique actuellement menée vis-à-vis des Roms. Car son auteur, Marie-José Chombart de Lauwe, fait partie de ces voix qui font référence dans la conscience nationale française.

Engagée dans la résistance dès l'âge de 17 ans, arrêtée puis déportée à Ravensbrück et Mauthausen, cette femme est devenue chercheuse au CNRS et docteur en psychosociologie de l'enfance. Âgée de 87 ans, elle préside depuis treize ans la Fondation pour la mémoire

 

http://www.lavie.fr/actualite/france/le-cri-d-alerte-d-une-ancienne-deportee-02-09-2010-9114_4.php

 

Pour lire la déclaration de Marie-José Chombart de Lauwe.

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