«Ce matin-là, c'était l'anniversaire de maman et elle était malade, se souvient Huguette Laplagne, 92 ans. La sonnette a retenti, papa a regardé par la fenêtre et est descendu ouvrir. On ne l'a jamais revuæ » Ce 4 mai 1944, Jean Authier, responsable d'un réseau de résistance implanté dans les quartiers Beaublanc, Beaupuy et Montjovis de Limoges, vient d'être arrêté par la Gestapo.
Wagon. Enfermé à la prison de Limoges et torturé pendant des jours dans les locaux des services allemands de l'impasse d'Isly, le capitaine de l'armée secrète est ensuite chargé dans un wagon à bestiaux, direction l'Allemagneæ
Le camp. Il passe un an au camp de Neuengamme, près de Hambourg, réputé pour être celui de « la mort par le travail ». Sa famille restée à Limoges ignore tout de son sort. « Mon grand-père, à qui on ne disait pas tout, raconte Huguette, nous disait : "ne vous en faite