La question de l’Afrique du Nord est longuement débattue et Winston Churchill explique que la préoccupation dominante manifestée par l’administration démocrate de la Maison Blanche est: ” de voir régner l’ordre en Afrique du Nord”. Il met en garde son interlocuteur: ” Si des troubles éclataient, les Etats-Unis appuieraient le général Giraud et le gouvernement britannique ne serait pas dans la position de faire grand-chose pour soutenir la France combattante”.
En clair, c’est une invitation polie qui est faite à de Gaulle de composer. Le Général comprend bien la situation mais il estime que l’avenir de la France est d’abord une affaire française. Il redit qu’il ne se rend pas à Alger pour livrer une bataille ou provoquer des incidents mais avec le désir de créer l’union de tous les Français désireux de rendre leur beau pays libre.
Winston Churchill revient sur les préoccupations exprimées par le général Eisenhower qui est en attente d’un: “pays tranquille”. Le Premier ministre donne alors son appréciation: “Il ne faut pas que les Américains soient amenés à appliquer un régime d’administration directe, ce serait d’un effet déplorable et les conséquences seraient funestes”.
De Gaulle insiste: “La France combattante sait très bien qu’il y a en Afrique du Nord beaucoup de braves gens, même parmi ceux qui peuvent ne pas être de son avis. Il n’est pas question d’être intransigeant, il n’est pas que
Le 2 avril 1943, un entretien important se déroule au 10, Downing Street où le Premier ministre britannique Winston Churchill reçoit le général de Gaulle, chef de la France combattante qui est accompagné de René Massigli, commissaire pour les Affaires étrangères au Comité national. Le chef du gouvernement anglais est assisté du sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alexander Cadogan.
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