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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 03:53

Le 2 avril 1943, un entretien important se déroule au 10, Downing Street où le Premier ministre britannique Winston Churchill reçoit le général de Gaulle, chef de la France combattante qui est accompagné de René Massigli, commissaire pour les Affaires étrangères au Comité national. Le chef du gouvernement anglais est assisté du sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alexander Cadogan.

La question de l’Afrique du Nord est longuement débattue et Winston Churchill explique que la préoccupation dominante manifestée par l’administration démocrate de la Maison Blanche est: ” de voir régner l’ordre en Afrique du Nord”. Il met en garde son interlocuteur: ” Si des troubles éclataient, les Etats-Unis appuieraient le général Giraud et le gouvernement britannique ne serait pas dans la position de faire grand-chose pour soutenir la France combattante”.
En clair, c’est une invitation polie qui est faite à de Gaulle de composer. Le Général comprend bien la situation mais il estime que l’avenir de la France est d’abord une affaire française. Il redit qu’il ne se rend pas à Alger pour livrer une bataille ou provoquer des incidents mais avec le désir de créer l’union de tous les Français désireux de rendre leur beau pays libre.
Winston Churchill revient sur les préoccupations exprimées par le général Eisenhower qui est en attente d’un: “pays tranquille”. Le Premier ministre donne alors son appréciation: “Il ne faut pas que les Américains soient amenés à appliquer un régime d’administration directe, ce serait d’un effet déplorable et les conséquences seraient funestes”.
De Gaulle insiste: “La France combattante sait très bien qu’il y a en Afrique du Nord beaucoup de braves gens, même parmi ceux qui peuvent ne pas être de son avis. Il n’est pas question d’être intransigeant, il n’est pas que

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 03:55

Quel est le positionnement du journal “France” que défend son directeur Pierre Comert? Dans un courrier qu’il a adressé le 30 mars au général de Gaulle, chef de la France combattante, il revendique naturellement son droit de libre expression sur la conduite de la guerre et les événements qui se déroulent de par le monde. Il ne dissimule pas son envie d’être critique à l’égard des gaullistes et de leur chef.

Le Général lui répond le 1er avril 1943 et revient sur l’indication donnée d’un soutien à une autre politique que cette assumée par le Comité national. On sent en effet la volonté de Comert de valoriser les positions défendues en Afrique du Nord et en Afrique occidentale française par les représentants les plus proches du général Giraud.
“Je ne puis que vous remercier de la franchise de votre avertissement. Il me serait d’ailleurs, de toute façon, bien difficile d’influer sur le journal “France” qui n’est, évidemment, ni inspiré, ni contrôlé par le Comité national” écrit le Général. A son tour il s’exprime avec la plus grande franchise: “Au cas où le point de vue du journal “France” apparaîtrait comme nettement opposé à celui de la France combattante, dans une matière aussi grave que l’intérêt de notre pays, nous devrions constater que “France” serait néanmoins, le seul journal quotidien paraissant en français en Grande-Bretagne dont le gouvernement britannique facilite la publication. Mais ceci est peut-être une autre histoire”.
Il s’avère que de Gaulle n’est pas dupe et qu’il considère que les facilités faites à l’équipe rédactionnelle de Pierre Comert et les possibilités d’édition qui lui ont été

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 03:54

Alors qu’ils ont déjà repoussé grâce à leurs raids aériens et l’intervention de leurs sous-marins plusieurs convois de ravitaillement destinés aux îles Aléoutiennes, les Américains ne veulent plus entendre parler d’une présence japonaise dans cet archipel au climat rigoureux aussi, l’état-major général, valide le plan de reconquête et de sécurisation du périmètre maritime de cette vaste région inhospitalière.

Le 1er avril 1943, l’amiral Kinkaid, commandant la task force 16 du Pacifique Nord reçoit des autorités militaires du Pacifique les directives fixées pour la reprise de l’île d’Attu. Kinkaid bénéficie pour la finalisation de l’opération l’assistance du contre-amiral Rockwell qui se voit attribuer le commandement des forces amphibies ayant en responsabilité le débarquement sur l’île, la neutralisation des équipements nippons et la sécurisation des prisonniers de guerre.
Est également adjoint à la pr

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 21:48

La préparation du centenaire de la Première Guerre mondiale s’accélère aussi un portail internet est désormais ouvert. Il s’agit du site officiel de la Mission nationale du centenaire constitué autour d’une arborescence très détaillé qui permet de mieux appréhender la manière dont sont préparées les commémorations et les initiatives mémorielles. Cela permet également d’évaluer les initiatives développées par les comités départementaux, de mesurer aussi la pertinence des actions bilatérales, franco-allemandes, franco-britanniques, d’accéder à des ressources iconographiques, des vidéos, des espaces pédagogiques.

Bref, ce portail est donc un résumé dense d’informations et de ressources capables de doper les partenariats et les initiatives en cours de développement. Les départements de l’Aisne, de la Marne et des Ardennes y figurent en bonne place. Les archives départementales de la Marne ont déjà apporté une contribution, tandis qu’un reportage sur le site de la Main de Massiges est également visible.
C’est d’ailleurs sur ce site que deux corps de marsouins malheureusement non identifiés ont encore été retrouvés et vont être inhumés dans la nécropole nationale de Minaucourt, le jeudi 4 avril 2013 à 15 heures en présence de Michel Bernard, sous-préfet de Reims, de militaires du 1er régiment d’artillerie de marine, des sapeurs-pompie

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 21:47

Le 28 mars 1943 les appareils des 91e, 303e, 305e, 306e groupes américains de bombardement qui sont appuyés par une escorte de douze Spitfire appartenant au 610e squadron de la RAF frappent en début d’après-midi la gare de triage ferroviaire de Sotteville-les-Rouen. Il s’agit de la seconde mission du mois sur cette cible puisqu’un premier bombardement a déjà été opéré le 12 mars.

L’un des pilotes de chasse du 610e, le capitaine André Millet, 30 ans, engagé dans les Forces aériennes françaises libres disparaît au cours du raid probablement au large de Fécamp.
André Millet est un militaire dans l’âme qui s’est engagé volontairement en 1934. Dès 1937, il choisit de servir en Afrique du Nord et est affecté comme sous-lieutenant au 4eme Régiment Etranger d’Infanterie, au Maroc.
Il est en casernement à Rabat lorsque le maréchal Pétain signe l’armistice. Il est alors lieutenant, en stage à l’école des Observateurs aérien et envisage de devenir aviateur. Il refuse la défaite et s’engage à rejoindre dans les meilleurs délais la Grande Bretagne avec sept camarades qui, comme lui, refusent le renoncement et l’humiliation. Pour mener à bien son projet, il se rend avec ses amis à Casablanca, où ils embarquent clandestinement sur un navire affrété par les autorités anglaises pour évacuer des soldats polonais. Ils quittent ainsi le Maroc le 2 juillet 1940 à destination de Gibraltar.
Une fois à quai, ils expliquent leurs motivations et sont alors embarqués sur le cargo “Capo Olmo” à destination de Liverpool.
Dès son arrivée à Londres, André Millet signe son engagement dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) comme élève pilote. Il commence son entraînement à l’école élémentaire franco-belge d’Odiham, puis au Service Flying Training School 5 de Ternhill et achève sa formation à l’Operationnal Training Unit 56 de Sutton Bridge.
Affecté dans un premier temps au 32e squadron, en septembre 1941, il est engagé dans l’attaque aérienne du cuirassé allemand Scharnhorst. Quelques jours plus tard, il est promu capitaine. Il rejoint le Moyen-Ori

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 19:44

L’évocation du quatorzième anniversaire du décès du maréchal Ferdinand Foch, généralissime de la victoire de la Grande Guerre à laquelle ont participé les troupes américaines est l’occasion pour le général de Gaulle de resserrer les liens avec Washington. Le 27 mars 1943, il adresse ce message aux Etats-Unis d’Amérique pour qu’à la lumière des engagements de Foch l’unité des Alliés soit exemplaire et que chacun accomplisse les efforts nécessaires pour que l’esprit de la victoire envahisse les âmes et dopent les combattants de la liberté dans l’action de libération qu’ils doivent réaliser dans l’honneur.

“Dans la mort, le Maréchal Foch continue à servir à la fois la France et les nations dont elle fut l’alliée dans la dernière guerre et dont elle est l’alliée dans celle-ci. Car il suffit d’évoquer la mémoire de celui qui eut l’insigne honneur d’être désigné par les gouvernements du parti de la liberté comme commandant en chef de leurs armées, pour en tirer des leçons qui, précisément aujourd’hui, sont loin d’être inutiles.
Il me semble d’abord que la grande mémoire du Maréchal Foch nous rappelle aujourd’hui, au cœur même de cette guerre, une condition élémentaire du succès. Cette condition c’est l’unité de l’effort. Sans doute, une telle unité peut-elle prendre des formes variées. Les circonstances ne permettent pas toujours de conjuguer l’action de toutes les forces d’une coalition en une seule et même bataille, comme Foch put le faire après les décisions de Doullens. Mais il reste qu’un plan commun en vue d’un but commun est la loi de la victoire.
A cet égard, qu’il me soit permis de dire que le souvenir du Maréchal Foch, glorieuse expression du génie français, fait ressortir combien l’absence relative de la France, du fait de l’invasion ennemie, est onéreuse aux Nations Unies. D’où la conclusion que le rétablissement de la France dans son indépendance, sa liberté et sa grandeur est nécessaire à l’intérêt de tous et qu’en s’engageant à y contribuer les chefs des Nations Unies, tels Winston Churchill, Franklin Roosevelt, Joseph Staline, se montrent à la fois justes et sages.
Enfin, en re

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 21:02

http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/03/20/21-mars-1943-une-nouvelle-tracasserie-americaine/

Alors que le général de Gaulle a demandé au colonel de Chevigné chef de la mission militaire de la France combattante de se rendre au plus vite à Cayenne en Guyane pour y dire quels sont les engagements du Comité national à Londres et soutenir tous ceux qui ont décidé de s’y rallier, l’officier se trouve bloqué aux Etats-Unis par une nouvelle tracasserie imaginée par l’administration démocrate.
Comme le général Giraud a été informé de la nouvelle situation en Guyane et tient à y envoyer l’un de ses émissaires, le général de Gaulle craint qu’une nouvelle manoeuvre politique hostile à son égard soit en cours. Il en informe son représentant à Washington, Adrien Tixier et lui détaille tous les événements.
Il précise notamment: ” La délégation du Comité national, ayant été avertie, est entrée aussitôt en contact avec la mission du général Béthouart. Cette mission a répondu à la délégation que le colonel Lebel, appartenant à l’état-major du général Béthouart est parti par avion pour la Guyane française où il doit arriver le 22 mars à midi”. Or de Gaulle qui a missionné Chevigné en attendant l’arrivée du nouveau gouverneur M.Bertaut encore au Cameroun apprend que le département de la Guerre à Washington l’a avisé qu’il ne pourrait pas s’envoler pour la Guyane avant le début du mois d’avril.
De Gaulle analyse: “L’arrivée à Cayenne du représentant du général Giraud venant de Washington tandis que le représentant du Comité national est retardé, risque d’entraîner en Guyane française une confusion et des incidents de toute nature sur lesquels, je crois devoir vous prier d’attirer l’attention d’urgence du gouvernement des Etats-Unis”.
Le chef de la France combattante dit clairement à Adrien Texier qu’il estime impératif que le déplacement du colonel Lebel soit reporté et s’il déjà en route qu’on lui fasse faire demi-tour. Il est prêt à accepter le déplacement conjoint de Lebel et de Chevigné pour qu’ils étudient al

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 21:01

http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/03/20/21-mars-1943-le-ralliement-du-general-beynet/

Tous les ralliements sont importants mais lorsqu’il s’agit d’un général de corps d’armée, cela mérite d’être noté qui plus est lorsque son parcours est particulièrement intéressant.
Le général de Gaulle constate que le général Beynet est arrivé à Londres et qu’il a choisi de se mettre à la disposition du Comité national. Il l’a bien évidemment reçu pour lui témoigner sa reconnaissance. Dans une note il donne quelques informations sur cet officier général dont l’intégration dans la France combattante a une réelle portée puisqu’il a notamment exercé le commandement du 19e corps d’armée à Alger.
De Gaulle indique: ” Pendant la Bataille de France, le général Beynet commandait le 14e 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 22:06

http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/03/18/19-mars-1943-de-gaulle-prepare-sa-visite-a-alger/

Le 19 mars 1943, le général de Gaulle réclame sans délai des éclaircissements sur plusieurs questions politiques et diplomatiques à Léon Marchal qui est alors chef par intérim de la mission de la France combattante à Alger.
Il veut avoir son avis sur la position réelle du général Henri Giraud sur l’Union en Afrique du Nord. Il demande aussi pourquoi il s’applique à faire venir le chef de la France combattante. “Si je vais à Alger, quelle atmosphère vais-je y trouver? Y a-t-il des chances pour que ma présence soulève un puissant mouvement d’opinion dans le sens de la France combattante? Croyez-vous que les autorités actuelles à Alger cherchent à empêcher ou à dévoyer les manifestations favorables de l’opinion? Si ces manifestation se produisent néanmoins, quels effets peuvent-elles entraîner?”.
Si le Général pose toutes ces questions auxquelles il attend des réponses précises c’est qu’il désire avoir une pleine et entière liberté de ses faits et gestes et la possibilité de s’exprimer dès qu’il le juge utile. Il ne dissimule pas son envie d’utiliser tous les médias pour donner son point de vue sur la situation locale et sur les développements de la guerre sur les différents fronts.
“Je parlerai certainement en public et à la radio. D’autre part, je compte être accompagné par trois commissaires nationaux. En l’absence du général Catroux, je vous prie de faire tout de suite le nécessaire au point de vue installation et voitures. Il y aurait grand avantage à trouver au moins une voiture découverte”.
Le Général 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 12:27

http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/03/17/18-mars-1943-de-gaulle-sadresse-aux-musulmans/

Régulièrement pour les fêtes qui comptent dans la pratique de l’Islam, le général de Gaulle adresse un message de sympathie et de proximité aux musulmans. C’est ce qu’il fait le 18 mars 1943 pour la fête du Mouloud, en délivrant un message aux musulmans d’Afrique du Nord. Son texte est d’ailleurs radiodiffusé en arabe littéraire et en dialecte maghrebin. “La Fête du Mouloud se place cette année sous le signe de l’espérance. Cette fête bénie ouvre la voie à l’union de tous les Français, sans distinction de races ni de religions. Dans cette marche à la victoire, les musulmans de l’Afrique française ont un grand rôle à jouer. Leur constante et affectueuse fidélité est pour la France le plus sûr garant que les populations musulmanes de l’Afrique française seront à la hauteur de leur devoir envers la patrie, envers la grande France d’hier et de toujours. Aujourd’hui, comme hier, nous sommes certains de la victoire de la France et de ses alliés. Depuis novembre dernier, vous avez des raisons plus directes de certitude en cette victoire. La France nouvelle qui en sortira sera digne des traditions de la France que vous connaissez et que vous aimez. Elle saura, à ce moment, récompenser tous ceux de ses fils qui n’auront jamais désespéré de sa grandeur. Au nom de la France Combattante, je forme les vœux les plus s

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